« C'est une
affaire d'une dizaine de jours au maximum et la maternité ouvrira de nouveau
ses portes », nous a affirmé, hier, M. Ahmed Brania, directeur de la maternité
de Sidi Mabrouk, qui a évité soigneusement de fixer une date précise. Et de
poursuivre en disant que le chantier de réhabilitation de cette importante
infrastructure de gynécologie est arrivé à son terme. « Nous sommes à l'étape
de la finition », assure encore le directeur. Questionné à propos des
informations faisant état de l'arrivée, la semaine prochaine, d'une commission déléguée
par le ministère pour inspecter les travaux et donner le feu vert à l'ouverture
de la maternité, M. Brania a déclaré qu'il n'était pas au courant. En tout cas,
des cadres de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub où se trouve hébergé,
depuis le mois de mars dernier, le service de gynécologie de la maternité, nous
ont révélé hier cette information en assurant que le personnel médical et
paramédical qui a été installé à l'hôpital a été instruit pour se préparer à
rejoindre sa structure d'origine. « Ils se préparent à retourner chez eux. Nous
n'avons pas une date précise à avancer à ce propos, mais nous avons appris de
source officielle qu'ils vont commencer à déménager dès le début de la semaine
prochaine », ont affirmé nos interlocuteurs. Contacté à son tour, le directeur
de l'hôpital Mohamed Boudiaf d'El-Khroub, M. Benmehidi, a confirmé avoir
entendu lui aussi cette information, ajoutant toutefois qu'il n'était pas en
mesure de la confirmer ou de l'infirmer. « Pour l'instant, dira-t-il, toutes
les équipes médicales et paramédicales, ainsi que les sages-femmes de la
clinique de Sidi Mabrouk sont encore là. Et depuis leur arrivée en mars
dernier, elles sont prises en charge et travaillent dans de bonnes conditions.
Durant cette période, a poursuivi le directeur, la structure implantée au sein
de notre établissement a réalisé plus de 8.000 accouchements et 6.000 avec
césarienne. Nous avons mis à leur disposition tout le matériel nécessaire et il
faut dire qu'ils ont bénéficié de notre assistance durant tout leur séjour
parmi nous ». Et d'expliquer que sa structure, qui n'est pas spécialement
conçue et préparée à s'occuper de gynécologie, a rempli son contrat en relevant
le défi qui lui avait été confié par le ministre de la Santé, de la Population
et de la Réforme hospitalière, lors de son passage à l'hôpital qui avait été
touché, rappelons-le, par un incendie qui avait détruit complètement l'aile de
la gynécologie. « A mon humble avis, estime le directeur de l'hôpital, il est
juste de dire que ce fut une première en Algérie qu'une structure hospitalière
comme la nôtre se trouve chargée d'une mission à laquelle elle n'a pas été
préparée, à savoir celle de s'occuper de gynécologie. Aussi, nous avons
beaucoup souffert durant cette période difficile car notre hôpital n'avait
jamais connu autant de pression. Mais nous sommes fiers de dire que le défi que
nous a confié M. le Ministre, a été relevé et la structure brûlée a été
reconstruite dans le délai record de 25 jours. Comme il l'avait souhaité
d'ailleurs ».