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La pollution industrielle continue de menacer le tissu urbain et les
zones humides. Les spécialistes de la question estiment que certains
industriels ne s'inquiètent pas, outre mesure, des atteintes à l'environnement,
du fait, notamment du non-traitement des différents déchets que génèrent les
activités industrielles.
Selon la chargée de la communication de la direction de l'Environnement de la wilaya, qui s'est exprimée, hier, sur les ondes de la radio locale, « depuis le début de l'année, en cours, 78 mises en demeure ont été dressées aux unités industrielles polluantes, par la Commission de wilaya de contrôle des installations industrielles classées ». Ces unités sont implantées, principalement, dans les zones industrielles d'Es-Sénia et Hassi Ameur. Cette démarche a, au vu de la gravité de la situation, abouti à la fermeture de 5 usines. Parmi les graves infractions constatées par les contrôleurs de la direction concernée, il y a les rejets de déchets industriels, hautement toxiques, dans des endroits non spécifiques, le déversement des eaux industrielles dans la nature et l'inexistence des autorisations d'exploitation. Les produits hautement toxiques (huiles industrielles, produits chimiques, acides de batteries?) sont déversés, sans aucun traitement, dans la nature. Ces unités industrielles ont été instruites par la direction de l'Environnement pour procéder à l'installation d'équipements de traitement des rejets industriels. Des efforts et des moyens énormes ont été mis en place par l'Etat, dans le cadre du développement durable et la préservation de l'Environnement, depuis l'année 2000, notamment en ce qui concerne la réglementation en vigueur et la fiscalité (pollueurs payeurs). En fait, la loi environnementale est, sur un autre point de vue, très explicite, obligeant les unités de production à mettre, en place, un chargé de l'Environnement, ce dernier ayant pour mission de veiller à la protection de l'environnement. La direction de la petite et moyenne Entreprise, chargée de la gestion des zones industrielles de la wilaya, a ainsi débloqué des sommes colossales dans le cadre d'un programme de réhabilitation des zones industrielles. L'année dernière, dans le cadre de la lutte contre la pollution industrielle, notamment dans les zones industrielles de Hassi Ameur, Béthioua et Es Senia, 05 unités de production avaient été fermées et une soixantaine d'autres, mises en demeure pour non-conformité aux clauses des cahiers des charges. La commission chargée du contrôle des unités industrielles classées a pu inspecter 137 unités de production, relevant des secteurs des eaux, de la pétrochimie, de l'agroalimentaire, de la mécanique et du secteur de services qui déversent et rejettent des produits jugés toxiques, en pleine nature. Ces opérations de contrôle, régulières, de la commission visent à inciter les responsables de ces unités à ce conformer aux normes, régissant le traitement des rejets industriels. La Commission chargée du contrôle, à l'issue de ses différentes sorties, avait relevé qu'une grande partie de ces unités se situent dans les zones industrielles de Hassi Ameur et d'Es-Senia. Celles-ci sont connues par leurs fortes activités industrielles dont, essentiellement, la fabrication des détergents et abrasifs à base des matières premières aussi bien toxiques que hautement dangereuses. Les notifications adressées aux unités polluantes, les sommant, tout en leur fixant un ultimatum, de se soumettre à la réglementation en vigueur, ont été accompagnées de la fermeture de 13 stations de lavage et de graissage. |
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