|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
«Les
quatre-vingt-quatre kilomètres devant relier Annaba à la frontière tunisienne
en passant par la wilaya d'El-Tarf seront confiés à deux groupements
nationaux», a déclaré, hier, le ministre des Travaux publics, M. Aek Kadi, sur
les ondes de la Chaîne 3.
Confirmant la résiliation du contrat avec le groupe japonais Cojaal, le ministre a indiqué que l'Algérie «a les moyens techniques et les ressources financières nécessaires pour achever ce projet dans des délais records et à moindre coût comparé aux prix pratiqués par le groupe japonais», a-t-il affirmé. Au sujet des indemnisations financières réclamées par le groupe nippon (910 millions de dollars) à la suite de la résiliation de son contrat avec l'Algérie, le ministre des Travaux publics a indiqué que «le contrat liant ce groupe étranger à l'Agence nationale des autoroutes (ANA) ne prévoyait pas d'arbitrage international, et que si arbitrage il y aura, ce sera devant les tribunaux algériens», a-t-il dit. Répondant à une question sur l'état dégradé de certains tronçons de l'autoroute, comme celui reliant Lakhdaria à Bouira sur 33 kilomètres, M. Aek Kadi a indiqué que «trois entreprises publiques et privées se trouvent sur le terrain pour réaliser les travaux de réfection dans les meilleurs délais possibles, même si les travaux accusent un léger retard», a-t-il reconnu. Du coût réel de cette giga-infrastructure, qualifiée de «projet du siècle», le ministre des Travaux publics a répondu que celle-ci, d'une longueur de 1.200 kilomètres, «ne va pas nécessiter, une fois achevée, plus que la somme globale dégagée par l'Etat, à savoir 11 milliards de dollars». L'invité de la radio a, par ailleurs, fait mention du lancement de quelque 750 kilomètres de voies routières devant relier cette infrastructure aux ports du nord du pays, à certaines villes et à l'autoroute des Hauts-Plateaux (environ 1.000 kilomètres), dont le lancement des travaux, confiés à des groupes nationaux et étrangers, «devrait intervenir vers la fin de l'année 2014» a-t-il affirmé. Concernant le pesage des poids lourds devant emprunter l'autoroute Est-Ouest, Aek Kadi a expliqué que les «équipements ont déjà été réceptionnés, avec cette mission confiée à l'ANA et l'EGA de compléter les équipements qui seront opérationnels avant la fin de l'année en cours», a-t-il indiqué. Le ministre a, d'autre part, fait état de l'introduction du système de péage avant la fin de l'année 2015, expliquant que la tarification du péage sur l'autoroute Est-Ouest sera fixée après l'achèvement des différents équipements et l'évaluation du coût de la maintenance et de la gestion de l'autoroute, rassurant qu'elle sera «raisonnable». La réalisation, en cours, de tronçons de l'autoroute Nord-Sud devant relier le nord de l'Algérie au cœur de l'Afrique centrale via la transsaharienne a été l'autre point important soulevé par le membre du gouvernement. Qualifiant cette autoroute de «colonne vertébrale du pays», Aek Kadi s'est montré satisfait de l'état d'avancement des travaux. Sur les 53 milliards de dollars dégagés au profit du secteur des Travaux publics, l'invité de Souhila El Hachemi expliquera «qu'une bonne partie de ce budget est réservée pour l'entretien du réseau routier national et la réalisation de nouvelles infrastructures». Au sujet de l'autoroute des Hauts-Plateaux, le ministre des Travaux publics a expliqué que 620 kilomètres sont déjà achevés en étude et que les travaux, qui vont débuter avant fin 2014, «seront confiés à des entreprises algériennes en priorité, même si nous n'excluons pas le recours à des groupes étrangers pour certains tronçons réputés compliqués et la réalisation de certains ouvrages d'art», a-t-il affirmé. La réalisation de nouvelles infrastructures routières, de voies de maillage dans les grandes villes de l'intérieur du pays, les études en cours pour la construction de nouveaux ports et aéroports ont été les autres points débattus avec l'invité de la Chaîne 3. |
|