Les habitants de la cité Houari Boumediene relevant de la commune de Oued
Tlélat dénoncent le manque flagrant des commodités dans leur quartier. Les
familles ont exprimé leur ras-le-bol quant à une situation des plus déplorables
qui détériore leur cadre de vie. De ce fait, les citoyens rencontrés sur les
lieux ont soulevé de nombreuses préoccupations, notamment l'éclairage public
qui fait défaut au sein du quartier. Dans une lettre ouverte adressée aux
différents responsables, une trentaine de points ont été soulevés par les
habitants, qui réclament une amélioration du cadre de vie. Perturbations
fréquentes dans la collecte des ordures ménagères, éclairage public défectueux,
routes impraticables, absence d'aires de jeu pour les enfants, entre autres,
sont autant de problèmes dénoncés. « La vie dans notre cité est devenue
quasiment insupportable », soulignent les familles résidant dans ce quartier,
qui ne cachent pas leur colère quant à leurs conditions de vie déplorables.
«Nos préoccupations ont été, à maintes fois, présentées aux élus mais en vain :
état des routes, absence de bacs à ordures d'où la création de décharges
sauvages au niveau de plusieurs coins de la cité, aucune opération de
désherbage ou de démolition des extensions illicites, création d'espaces verts
impérative, inexistence de transport public, absence de facteur, chiens
errants, absence de maison de jeunes, absence de stade, pas de garderie et pas
d'établissements scolaires. Les habitants dénoncent aussi l'absence d'un bureau
de poste. Ils relèvent aussi d'autres problèmes comme les odeurs nauséabondes
qui se dégagent des dépôts anarchiques d'ordures. Le transport est insuffisant
et irrégulier. Un calvaire qui ne fait qu'augmenter les souffrances des
travailleurs. Les routes impraticables, c'est aussi le vécu quotidien des
habitants de cette cité. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour
transformer toute la zone en un vrai bourbier. Les dernières précipitations ont
transformé cette cité en vrai lac. Nos craintes ne cessent d'augmenter surtout
avec ces risques d'inondation», ajoutent-ils. Durant l'été et toujours selon
ces mêmes riverains, «l'air devient irrespirable et suffocant tellement il est
chargé en particules de poussière, et en hiver, nous pataugeons dans la boue,
d'où l'urgence d'un goudronnage des différentes artères que compte la
localité». Une prise en charge réelle et efficiente des problèmes des habitants
de la cité semble plus qu'urgente. Pour ce qui est de la réhabilitation de ce
quartier, dans leur lettre, les habitants soulignent que le P/APC de Oued
Tlélat a déclaré que l'enveloppe de 8,4 milliards de centimes destinée à
l'aménagement de leur quartier est bloquée au niveau de la direction de l'urbanisme.
Malgré le fait que la population ait lancé des appels aux autorités, à maintes
reprises, la désolation demeure le lot quotidien. «Nos préoccupations ont été à
maintes fois présentées aux élus mais en vain». Entre le discours lénifiant
chargé de promesses creuses des responsables et la réalité amère vécue par bon
nombre de citoyens, le fossé se creuse davantage dans la majorité des villes de
l'Algérie profonde. Les revendications sont les mêmes : manque
d'infrastructures routières, pas d'eau, pas d'électricité, pas de gaz, pas de
travail, l'aménagement urbain inexistant, le problème de logement? La liste est
longue. Comme l'est aussi la liste des villages algériens touchés par le
marasme social? Il est temps, aujourd'hui, d'arrêter la régression urbaine et
de réaliser de véritables projets urbains ambitieux avec des quartiers qui
favorisent le vivre ensemble; ainsi que des espaces publics et un cadre de vie
de qualité dans lesquels il fera bon vivre pour l'ensemble des citoyens.