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Les journées d'étude sur la modernisation et l'industrialisation du bâtiment
qui se déroulent depuis hier au Club des Pins, ont drainé une assistance
nombreuse. A l'ordre du jour « la modernisation et l'industrialisation » du
secteur de la construction du bâtiment. En pleine explosion en raison d'une
demande croissante, le secteur du bâtiment ne « peut rester dans l'état où il
se trouve».
Un secteur qui demeure encore « archaïque » a indiqué le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, lors d'un point de presse en marge des travaux. Faisant l'historique du secteur dans les 40 dernières années, le ministre signalera la performance qui caractérisait nos entreprises de construction à cette époque et ensuite leur chute libre en plein crise financière des années 1980 et durant la période du terrorisme. Des étapes qui ont a été à l'origine d'un immense retard accumulé. Si le quinquennat 2009-2014 a relancé la construction et la réalisation de logements, n'empêche qu'il est temps, selon le ministre, de « chercher de nouveaux moyens et /ou méthodes pour une rapide réalisation des programmes de logement et autres réalisations avec ce que cela suppose comme garanties. » Donnant un aperçu sur les capacités dont disposent les entreprises du bâtiment, le ministre a été catégorique pour signaler le manque d'investissement chronique qui caractérise le secteur de la construction. Souvent les moyens et outils dont disposent les entreprises privées ne peuvent leur permettre une compétitivité et par conséquent il n'est pas permis de compter sur elles dans la réalisation de programmes ambitieux. Selon Tebboune, la situation dans la quelle se trouvent nos entreprises ne peut être améliorée sans un apport des entreprises étrangères du même secteur qui créeront une dynamique pour la mise à niveau au bénéfice des nos entreprises. Des entrepreneurs dans le bâtiment, affirment pourtant que les entrepreneurs nationaux disposant de moyens sont marginalisés et exclus de projets destinés aux seuls étrangers. Dans le même contexte, le ministre a indiqué que son département a déjà lancé un appel à manifestation d'intérêt où plus d'une trentaine d'entreprises internationales, européennes, moyen-orientales, américaines, asiatiques ou en partenariat avec des entreprises nationales, ont manifesté leur intérêt pour les projets d'investissement dans la fabrication de pièce ou éléments de la construction de logement. Pour Tebboune, le secteur du bâtiment reste porteur et sur le long terme. Les investisseurs étrangers auront toutes les garanties dans le cadre des lois et textes réglementant le secteur, a rassuré le ministre. Le projet d'investissement de la fabrication de pièces et éléments de construction de logement consiste à donner à l'investisseur au préalable un marché au nombre précis de logements à construire et à lui fournir les éléments pour leur construction. Cette fourniture devra être fabriquée localement et avec de la matière première locale, à tenu à préciser le ministre. Mi-octobre prochain, une réunion entre ces soumissionnaires et différent organismes aura lieu à l'effet d'étude de leurs propositions. Le déficit en matière de logement sera résorbé et l'habitat précaire sera «définitivement» éradiqué d'ici 2018 avec la réalisation du nouveau plan quinquennal (2015-2019), a déclaré le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. «Le déficit en matière de logement sera résorbé d'ici 2018 (...). Tout Algérien qui se trouve dans le besoin d'un logement l'aura» à cet horizon, a-t-il assuré lors de cette journée d'étude. Le nouveau programme public de logements va aussi permettre, selon M. Sellal, «l'éradication définitive de l'habitat précaire en Algérie» d'ici quatre ans. |
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