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Oran :
Coulées de boue, routes bloquées, égouts obstrués... - Pluies et torrents : des problèmes à Oran
par Sofiane M. ![]() La ville s'est réveillée, hier, dans les embouteillages, avec de
multiples routes coupées, suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues
sur la région durant la nuit de samedi à dimanche. Coulées de boue, égouts
obstrués, routes impraticables, stagnation des eaux?, autant d'embarras
constatés ici et là à travers le territoire de la ville et de sa périphérie.
Avec les fortes averses, la saturation des sols et l'obstruction du réseau
d'évacuation des eaux pluviales, des crues ont été enregistrées dans plusieurs
endroits de la ville. Des routes ont été totalement coupées dans certaines
zones, à l'exemple de l'axe routier reliant le quartier de l'USTO à
l'université Mohamed Boudiaf. Il a fallu l'intervention des camions vidangeurs
de la Protection civile pour pomper des quantités impressionnantes d'eaux
stagnantes. Des bouchons monstres ont été constatés, hier matin, sur la RN 11 au
niveau de la sortie est de la ville, tout au long de la localité de Sidi El
Bachir. Les services techniques de la commune de Bir El Djir ont dépêché des
engins et des agents pour enlever la boue qui a collé sur la chaussée. Ces
dernières précipitations ont, une fois de plus, mis à nu les tares des travaux
menés par les collectivités locales pour la réhabilitation du réseau
d'évacuation des eaux pluviales. Quelques gouttes de pluie ont été amplement
suffisantes pour transformer de nombreuses zones de la ville en un vrai
bourbier. Dans plusieurs quartiers de la ville à Oran-Est, à Haï Dhaya
(ex-Petit Lac) ou à Haï Fellaoucen (ex-El Barki), les habitants ont été
contraints de patauger pour se frayer un chemin dans une eau bourbeuse. Dans la
localité de Belgaïd, les automobilistes ont été obligés, hier, de faire des
slaloms pour rejoindre le pôle universitaire, a-t-on constaté. Même les routes
nouvellement réfectionnées à coups de milliards de centimes n'ont pas échappé
au rouleau compresseur des eaux pluviales. Dans de nombreux endroits, des
affaissements de chaussée ont été constatés hier. Les pluies ont prouvé, une
fois de plus, que la réalisation et la réfection de la voirie à Oran ne se font
pas selon les règles de l'art. Les services concernés par la voirie ont une
nouvelle fois fait preuve d'incompétence. Après des milliards déboursés dans
des chantiers de réhabilitation, ils continuent d'annoncer de nouveaux projets
pour régler le problème des inondations. Les spécialistes de la voirie le
savent très bien: sans un bon réseau d'assainissement, la route ne tient pas un
seul hiver. Ainsi, chaque année, la générosité du ciel se transforme à Oran en
une véritable catastrophe. Avec le retour du beau temps, des engins vont passer
pour réparer, en attendant la prochaine averse. Une routine. Des milliards de
centimes seront ainsi déboursés en vain pour la réalisation de conduites des
eaux pluviales et pour le curage des avaloirs. L'obstruction de ces derniers
est généralement la première cause d'inondations.
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