A Oran, ces derniers temps, pour pouvoir conduire son véhicule il faut
s'armer de patience, garder son sang-froid et être prévoyant pour deviner quel
chemin à éviter pour ne pas se retrouver coincé dans un long et interminable
bouchon. Les averses, tombées la veille, ont rendu hier matin un peu plus
difficile la circulation déjà problématique à Oran. Les ronds-points étaient
devenus de véritables nœuds de congestion. Même les périphériques et les routes
nationales n'ont pas échappé à ce phénomène. Le 4ème périphérique, jusqu'alors
considéré comme une voie rapide et surtout d'évitement pour contourner
Oran-centre et aller vers toutes les destinations, a connu, hier, de longs
bouchons causés par les averses de la veille. A niveau de la bretelle de
Canastel en venant de Gdyel, là également de longs bouchons et une circulation
complètement bloquée. Au rond-point d'El Morchid même tableau avec
d'interminables et d'inextricables blocages. Idem pour la Cité Djamel et le
rond-point d'El Bahia. La circulation le long du 3ème périphérique est à chaque
fois ralentie par les points noirs et ce, malgré la réalisation de multiples
trémies qui le jalonnent. Plus on s'approche du centre-ville plus il devient
difficile de conduire. Le rond-point du pont Zabana, là où débouche la
circulation qui vient d'Oran-Est, est constamment bloqué, pare-chocs contre
pare-chocs. Les chauffeurs de taxi, pour preuve, n'emmènent jamais leurs
clients là où ils veulent mais les déposent dans un endroit proche pour que ces
chauffeurs puissent emprunter les parcours beaucoup plus fluides. Par exemple,
si l'on demande le centre-ville, il vous sera répondu que le terminus est au
niveau du lycée Lotfi, pour les clients venant de l'est d'Oran (Akid Lotfi, par
exemple). Au niveau de M'dina J'dida et au quartier de Sidi El Bachir
(Ex-Plateau), la circulation devient presque impossible. L'on peut énumérer à
loisir ces points noirs tant le spectacle est le même partout et les choses
s'aggravent. A qui la faute ? Le parc automobile qui s'agrandit
exponentiellement, il s'agrandit plus vite que les nouvelles réalisations et
autres aménagements, le tracé du tram qui a un peu plus réduit les espaces dans
certains parcours de circulation (place Valéro jusqu'à hauteur de M'dina Jdida,
par exemple) et, surtout, le manque d'un schéma-directeur de la ville qui doit
organiser la circulation de fond en comble. Une organisation scientifique du
diagramme de circulation pour optimiser la fluidité avec toutes imaginations
possibles comme la réalisation de parkings (les voitures en stationnement y
sont aussi pour quelque chose), la délocalisation de certains services vers la
périphérie et la synchronisation de feux tricolores entres autres solutions.