Atterrée par la
laideur des murs, la commission de wilaya de la pratique culturelle a carrément
pris d'assaut les façades, allant du collège Medjadji jusqu'à l'école des
sourds-muets, un espace d'expression où les artistes ont donné libre cours à
leurs talents de peintres hors normes. «Essentiellement abstraits, les
différents tableaux seront, j'en suis sûr, source de réflexion et
d'interrogations de la part du public. Et cela est une première à Saïda»,
commente M.Ksentini émerveillé. La couleur et le trait ont donné vie aux murs
«longtemps muets et qui viennent de s'exprimer par la volonté d'artistes
saïdéens anonymes».
En outre, les
responsables entreprennent la réfection du jet d'eau de la cité Nasr «des
jarres ne reflétant aucun repère de la ville». Au train où vont les
initiatives, la ville des eaux n'est pas loin de retrouver son look à l'insu de
ceux sensés améliorer le cadre de vie de leurs électeurs. Et pour harmoniser
l'effort associatif à la créativité, cinq entreprises issues de l'ANSEJ se
chargeront, dans un avenir proche de l'hygiène, rapporte la radio locale.