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Le parquet de
Bouira a relâché, vendredi soir, les accompagnateurs du touriste français Hervé
Gourdel, enlevé puis assassiné la semaine dernière par un groupe terroriste se
faisant appeler Jund El Khilafa, a-t-on appris de sources judiciaires.
Ils sont au nombre de 5 à avoir été auditionnés par le magistrat instructeur dans cette affaire dont l'enquête est menée par la Gendarmerie nationale. La justice reproche aux accompagnateurs dont le propriétaire du chalet dans lequel Hervé Gourdel avait passé la nuit de ne pas avoir respecté la disposition liée à l'obligation qui stipule que «tout logeur professionnel ou ordinaire qui héberge un étranger, à quelque titre que ce soit, est tenu d'en faire la déclaration au commissariat de police ou à la brigade de la Gendarmerie nationale ou, à défaut, à la commune du lieu du bien loué dans un délai de vingt-quatre heures». L'alpiniste français a été hébergé par l'un des ses accompagnateurs, propriétaire du chalet de Tikjda, à l'insu des autorités civiles et militaires. Même le défunt était en violation de la réglementation régissant la circulation des étrangers en Algérie en changeant de lieu de résidence temporaire puisqu'il aurait obtenu son visa sur la base d'une réservation d'hôtel à Alger et passé la nuit précédant son rapt à Tikjda. A ce propos les consignes sont précises, il est formellement déconseillé de se rendre en Kabylie et s'il était tenu de le faire, il devait alerter les services de sécurité afin de l'escorter. D'autres sources évoquaient le placement sous contrôle judiciaire des accompagnateurs d'Hervé Gourdel pour les motifs cités plus haut. L'Algérie avait condamné mercredi l'assassinat de l'otage français qu'elle a qualifié d'acte «odieux» et «abject», et réitéré sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. «C'est avec beaucoup de peine et de tristesse que le Gouvernement algérien a appris l'ignoble assassinat du ressortissant français, Pierre Hervé Gourdel, un acte odieux et abject commis par un groupe de criminels», avait souligné le Gouvernement algérien dans un communiqué. «L'Algérie réitère, à cette occasion, sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, tout en garantissant la protection et la sécurité de tous les ressortissants étrangers présents sur son territoire», a souligné le communiqué du gouvernement. Pour sa part, le ministère de la Défense nationale, le MDN, «affirme une nouvelle fois de plus que les opérations de lutte antiterroriste et la poursuite de ces criminels où qu'ils se trouvent, demeurent toujours en vigueur avec abnégation et détermination, jusqu'à leur élimination totale et la purification du pays de leurs actes abjects», a souligné le communiqué. |
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