Le comité de suivi
et de coordination, mis en place le 9 septembre dernier par la Coordination
nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), a organisé
sa première réunion jeudi dernier au domicile de Ali Benflis à Hydra, à Alger.
Des meetings, des réunions ainsi que des rencontres avec la population seront
organisés les jours qui viennent dans le but de sensibiliser les citoyens à la
démarche entreprise jusqu'ici par la CNLTD. La réunion de jeudi est qualifiée
par Ali Benflis de « très importante ». Benflis a annoncé en outre que l'ancien
chef du gouvernement, Ahmed Ghozali, a donné son accord pour participer aux
prochaines réunions du comité de suivi et de coordination constitué, faut-il le
rappeler, de près d'une trentaine de partis et de personnalités politiques
issues de l'opposition. Une lettre sera par ailleurs adressée à cet effet par
le comité de suivi et de coordination au peuple algérien. Dans son communiqué
final sanctionnant les travaux de cette première réunion du comité de suivi et
de coordination, la CNLTD continue de revendiquer sa « transition démocratique
» et réitère sa volonté de « réactiver » la scène politique.
Le document
dénonce également la « vacance » du poste de président de la République, ce qui
constitue, selon les rédacteurs, un danger pour le pays pour cause de l'absence
de l'Algérie sur la scène internationale. Cette « vacance » est à l'origine
également du blocage et des perturbations que connaissent les institutions de
l'Etat à tous les niveaux, ajoute le communiqué, qui dénonce également la «
politisation » de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel mais aussi le
chantage exercé sur les médias à travers la publicité étatique. Le comité de
suivi et de coordination a tenu par ailleurs à dénoncer le kidnapping et
l'assassinat du touriste français en accusant le pouvoir d'être responsable de
l'insécurité.