Plusieurs jeunes,
du bureau local du Comité national de défense des droits des chômeurs (CNDDC),
sont revenus à la charge, hier, et ont tenu un sit-in, devant le cabinet du
wali pour protester contre « les promesses du directeur de l'Emploi de la
wilaya de Constantine, qui n'ont pas été suivies d'effet concret et demeurent
juste des paroles faites pour gagner du temps », lancent-ils dépités et en
colère. Ainsi et selon le représentant des protestataires, « déjà, il y a,
exactement, un mois nous nous sommes rassemblés, ici-même et avons été reçus
par le chef de cabinet du wali, qui nous avait pris rendez-vous avec le
directeur de l'Emploi, Ezzine Khelil, qui nous avait reçus dans son bureau, le
même jour ». Et notre interlocuteur d'ajouter, « le responsable en question a
reconnu le bien-fondé de nos revendications, nous promettant des solutions à
court terme. Et nous a demandé de patienter encore un petit peu, à savoir
quatre jours, pour nous trouver une solution et un placement. Malheureusement,
cela fait maintenant, un mois et plus et nous n'avons reçu ni convocation, ni
plus entendu parler desdits placements ou autre chose de ressemblant. Les
promesses ont trop tardé à se concrétiser et sont entourées de flou, car déjà
cela fait au moins quatre fois que nous organisons des sit-in, ici-même, pour
réclamer du travail et ce, depuis la création du bureau de Constantine, en
2012. Et c'est pourquoi nous sommes encore là, aujourd'hui, pour rappeler notre
cas aux autorités locales et à leur tête le wali ainsi que relancer, en même
temps, notre dossier ». Et d'expliquer, que la majorité des protestataires qui
sont là, sont des titulaires de diplômes et pour certains de niveau
universitaire, qui ont déjà bénéficié de postes de pré-emploi, dans différents
secteurs d'activité. « Cependant, ajoutera-il, pour ce qui concerne les postes
de pré-emploi et contrairement à ce que d'aucuns peuvent penser, ils ne sont
pas exempts de précarité et nous en avons pâti durant 2007 », précisera-il. «
En effet, non seulement la paye qui tourne autour de 18.000 dinars, est
insuffisante et permet juste de pourvoir au strict nécessaire pour vivre. Ce
que nous voulons, c'est la stabilité avec des postes permanents même si le
salaire n'est pas conséquent, nous en avons assez de vadrouiller d'un
pré-emploi à un autre, pour savoir la précarité qu'ils représentent ».
Le représentant
des protestataires, contacté de nouveau en fin de matinée, nous apprendra
qu'ils ont vu le chef de cabinet qui leur a promis une réponse favorable pour
quinze d'entre eux, la semaine prochaine.