Lors de son
passage, dimanche, à Boumerdès, Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses
et des Wakfs, a lancé la première session de formation, au profit des
directeurs des Affaires religieuses et des Wakfs, consacrée au management, à la
gestion, et à la finance. Concernant les imams et les muezzins, le ministre a
indiqué que le moment est venu pour que l'Etat prenne en charge le dossier et
la formation des personnels composant l'organigramme de la mosquée. Les
musulmans algériens et maghrébins sont attachés, depuis des siècles, au rite
malékite, a-t-il rappelé. Toujours, dans le même cadre, lié à la formation, le
ministre n'a pas manqué de signaler le rôle joué par les imams algériens, en
France, qui a donné des résultats satisfaisants. Pour une meilleure
représentativité, il dira que «la formation des imams et l'apprentissage des langues
étrangères, notamment la langue française est une nécessité pour faire
profiter, au maximum, les fidèles, à l'étranger », dira-t-il. La raison pour
laquelle, les imams sont tenus d'améliorer leur compétence par l'apprentissage
des langues pour ne citer que le Français. Selon lui, l'Europe a besoin des
imams algériens qui lient la religion à l'Etat, s'est-il félicité. Dans ce
contexte, le ministre préconise un programme entre son secteur et le ministère
de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour la formation
de l'imam, dans le système LMD. Il a annoncé l'ouverture, à partir de l'année
2015, d'une licence LMD en spécialité imamat (prédication), avec l'objectif
d'«outiller, davantage, les hommes du culte pour leur permettre de mieux servir
l'Islam et la société» Selon M. Aissa, cette formation «peut être complétée,
pour ceux qui le désirent, par la préparation du master et du doctorat, dans la
même spécialité (Imamat) ». Pour se faire, la domiciliation d'un institut
spécialisé est prévue, soit à l'Institut des Sciences islamiques de Kharrouba
ou à Dar El Imam de Mohammadia (Alger). Le secteur dispose, actuellement, de 13
instituts islamiques, répartis à travers le pays et soutenu par l'Etat. Mohamed
Aissa a mis à profit cette première sortie, à Boumerdès, pour inaugurer
plusieurs lieux de culte, à savoir: la mosquée «Imam Malek » au quartier Tahrir
à Bordj-Menaiel d'une capacité d'accueil de 1.500 fidèles, la mosquée « El
Baraka » et le Centre culturel islamique, au chef-lieu de la wilaya, ainsi que
la pose de la première pierre de la mosquée «El Firdous» à Aliliguia, pouvant
accueillir 8.000 fidèles.