Des mesures et précautions
à prendre face aux catastrophes naturelles étaient au centre des travaux d'une
réunion présidée au siège de la wilaya de Bechar, ce dimanche, par M. Melizi
Tahar, délégué national aux catastrophes naturelles, en présence du wali et des
responsables locaux. D'emblée, l'hôte de la capitale de la Saoura a tenu à
faire part de la stratégie nationale face aux catastrophes naturelles.
L'urgence et la nécessité de mettre en place des dispositifs permettant de
minimiser les dégâts qui résultent de ces catastrophes naturelles s'imposent
plus qu'auparavant. Le séisme de 1980 qu'a connu Chlef et celui tout proche
survenu en 2003 à Boumerdès ainsi que les inondations de Bab-el-Oued, ont
incité les pouvoirs publics à mettre en place des systèmes antisismiques et des
plans de prévention capables de réduire les dégâts de ces catastrophes
naturelles qui peuvent toucher plusieurs régions à travers le pays, a souligné
le même responsable. Pour cela, toutes les wilayas sont concernées et doivent
se préparer à ces éventualités. Bechar reste un cas d'école en matière de
prévention contre les catastrophes naturelles compte tenu de la sensibilisation
de ses responsables autour de la question et de l'expérience acquise déjà. Ils
avaient fait face à de grandes inondations suivies d'une crue centenaire de
l'oued de la ville qui s'en est sortie avec des dégâts moindres avec les moyens
matériels dont elle dispose, a relevé le même orateur avant d'indiquer que 600
communes à travers le pays vont bénéficier d'aides de l'Etat pour faire face
aux catastrophes naturelles. Les responsables, chefs de daïras, présidents
d'APC et directeurs du conseil de l'exécutif de la wilaya concernés par le
problème ont tous focalisé sur les oued de leurs localités respectives,
notamment oued Bechar où les pouvoirs publics ont investi des sommes colossales
pour la réalisation des berges et la déviation du réseau des eaux usées qui s'y
déversaient. Beaucoup reste à faire encore, notamment le nettoyage et de
ramassage des ordures ménagères qui polluent son lit, sa protection du pillage
et l'extraction illicite du sable et la perte sèche des ses eaux de crue. En
effet, tout le monde sait que des millions de mètres cubes d'eaux sont amenés
chaque année par les crues et finissent par disparaître dans la nature. Des
spécialistes n'ont pas manqué de relever l'extrême importance de cet oued, son
utilité et son impact sur le développement local ainsi que son rôle dans la
régénération de l'imposante palmeraie qui faisait, dans un passé récent, la
fierté des Becharis, en plus de son impact sur l'évolution de la vie urbaine,
de l'extension de l'agriculture saharienne et de la mise en place d'un
véritable tissu industriel dans la région. Ce cours d'eau assurera le progrès
pour tous si ses eaux sont bien exploitées, ont fait savoir certains
intervenants lors de ce regroupement. Selon des sources proches de la Direction
de l'Hydraulique, il existe des projections futuristes de cet oued, et une
étude à été confiée à un bureau d'étude français, il y a plus d'une année. Les autorités
ont toujours fait de ce cours d'eau leur préoccupation essentielle, notamment
le maire qui ne ménage aucun effort en collaboration avec un certain nombre de
militants d'associations environnementales, ajoute également notre source.
Contacté par nos soins, le président de l'APC dira : « mon grand souci, c'est
de rendre à l'oued de la ville son lustre d'antan, pourvu que l'équipe qui a
décidé d'entreprendre avec moi ce travail continue sur le même rythme et avec
la même volonté pour venir à bout des problèmes que connaît cet oued qui est
devenu une véritable source de pollution qui attire toutes sortes de bestioles,
moustiques, insectes et autres rongeurs». Il est à noter que les riverains
continuent à craindre pour leur santé et celle de leurs enfants et s'en
remettent aux autorités locales dont ils sollicitent l'intervention pour mettre
fin à ces désagréments. Il est à noter aussi que l'un des problèmes majeurs que
connaît la wilaya est l'existence des millions de tonnes de terrils de charbon
exposés à même le sol dans des quartiers résidentiels, notamment à
Bechar-djedid et Kenadsa. Pourtant, tout le monde sait que quand il y a du
vent, les poussières dégagées ne sont pas sans danger sur la santé des
habitants qui les subissent à petites doses, tandis que durant la période
estivale ces déchets de charbon n'arrêtent pas de brûler sous la forte chaleur
caniculaire et d'évacuer une fumée suffocante. Une telle situation, pour
beaucoup d'observateurs de la scène locale, s'apparente à une catastrophe naturelle
qui demande une prise en charge urgente.