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Comme première
mesure prise par les responsables des Oeuvres universitaires, suite à
l'intoxication collective qui a touché la résidence universitaire 8.000 lits,
au pôle universitaire de Belgaïd à Oran, on apprend que le responsable des
cuisines a été suspendu de ses fonctions, en attendant les résultats de
l'enquête. Dans le même cadre, on apprend que le nombre de résidentes victimes
de cette intoxication a atteint 124 cas. Toutefois, toutes les résidentes ont
quitté l'hôpital. Les victimes, qui avaient ressenti des douleurs abdominales
et autres vomissements, ont été évacuées vers l'Etablissement
hospitalo-universitaire (EHU) 1er Novembre 1954. Des prélèvements du repas
servi aux étudiantes ont été effectués afin de déterminer les causes exactes de
cette intoxication. Selon certaines sources, les premiers éléments
d'information incriminent la mayonnaise consommée par les étudiantes. Cet
ingrédient consommé durant le dîner du jeudi aurait été à l'origine de cette
intoxication, mais l'enquête n'a pas encore tout dévoilé. Cet incident a semé
la panique parmi les étudiantes. D'ailleurs, un mouvement de protestation a été
observé par les résidents. Toutefois, la situation n'a pas dégénéré et a été
vite maîtrisée. Une enquête a été ouverte à l'effet de faire la lumière sur
cette affaire d'intoxication alimentaire, après la récupération de plats
témoins qui ont été soumis à des analyses pour déterminer les causes de cette
intoxication collective et par la même occasion localiser les responsabilités.
Selon des sources syndicalistes, une délégation de la direction générale des
Oeuvres universitaires s'est déplacée depuis Alger, dans la matinée d'hier,
vers la résidence universitaire concernée pour un constat de visu. Après cet
incident, une grogne est perceptible à la résidence universitaire de Belgaïd,
qui a déjà enregistré, en mars dernier, une intoxication collective.
Quatre-vingt trois étudiants, au total, avaient été évacués vers l'EHU 1er Novembre
1954.