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Le ministre des
Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, a souligné jeudi à Alger le
rôle «exceptionnel» de l'Etat sur les plans humain et matériel dans la prise en
charge des mosquées. M. Aïssa, qui répondait aux questions orales lors d'une
séance de l'Assemblée populaire nationale (APN), a mis en exergue les efforts
«exceptionnels» consentis par l'Etat en faveur des Affaires religieuses en
augmentant le budget alloué à ce secteur de 5 milliards de DA en 2000 à 24
milliards de DA en 2014. Les postes budgétaires ont augmenté à la faveur de ces
efforts, passant de 24.000 en 2000 à 34.000 postes en 2014, ce qui a permis,
a-t-il soutenu, d'améliorer l'encadrement de ces lieux de culte.
Le ministre a rappelé à cette occasion que le nombre de mosquées accueillant les fidèles s'élevait à 15.134 mosquées, encadrées par 26.009 fonctionnaires de différents grades. Par ailleurs, quelque 4.000 mosquées sont en cours de réalisation, a-t-il encore rappelé. M. Aïssa, qui a estimé «qu'il n'y pas de déficit en matière d'encadrement mais le problème réside, selon lui, dans l'augmentation des capacités des instituts de formation». Il a rappelé que son secteur a enregistré la réalisation de 6 autres centres de formation qui s'ajoutent aux 13 centres déjà existant ajoutant que certaines wilayas comme Sétif, Illizi, Bouira et Chlef ont pris l'initiative de réaliser des structures destinées à la formation des imams. Le ministre a estimé que le secteur a besoin de 26.000 emplois pour assurer la couverture de toutes les mosquées du pays. Il a en outre annoncé que ces fonctionnaires bénéficieront de formations allant d'un an à trois ans. Il a enfin écarté le recours aux bénévoles «porteurs d'idéologies» pour combler le déficit en matière d'encadrement, conformément au décret exécutif 08 du 24 décembre 2008 qui prévoit que les «mosquées doivent être encadrées par des diplômés de l'université et des instituts spécialisés». La création d'associations à caractère religieux sera réorganisée à la faveur de la promulgation prochaine d'un décret présidentiel, avait annoncé la semaine dernière le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. «Il s'agit d'un décret présidentiel qui va réorganiser la création d'associations à caractère religieux, ce qui permettra de prendre en charge l'activité religieuse dans et en dehors des mosquées, mais aussi dans les lieux de culte autres que musulmans», avait-il indiqué dans un entretien accordé à la radio algérienne. Il a notamment expliqué que l'activité religieuse va être «régulée et encadrée par les lois de la République, la rigueur de l'administration et la bienveillance des imams», précisant que l'objectif consiste à «sécuriser et immuniser l'Algérie dans sa pratique religieuse contre les courants extrémistes». Au sujet des lieux de culte d'obédience judaïque qui sont fermés en Algérie, le ministre a précisé qu' «aucune demande d'ouverture n'a été engagée». «Si la demande nous est formulée dans ce sens, nous la soumettrons en fonction des lois de la République et conformément au décret 02-06 qui exige que la présence d'une entité autre que musulmane soit claire, déclarée et enregistrée et que la demande soit rationnelle». «Le nombre de cette entité (juive) en Algérie est très minime et l'ouverture d'une synagogue relève de l'obsolète, selon ce que j'ai compris via des correspondances émanant d'autorités religieuses internationales», a-t-il dit. M. Aïssa a enfin indiqué que toutes les sectes sont présentes dans les Lieux saints pendant la période du Hadj. «J'ai interpellé les imams et les muftis pour être aux côtés des pèlerins et les immuniser contre ces idéaux», a-t-il encore expliqué. |
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