|
![]() ![]() ![]() La colère des parents d'élèves à Adrar : 46° à l'ombre, des écoles sans climatisation !
par Bentouba Said ![]() Plus 113.000
élèves dans la wilaya d'Adrar sont supposés avoir rejoint les bancs de l'école
le 7 septembre dernier sous une température de plus de 46°C à l'ombre. Mais
l'absence de climatisation surtout dans les écoles primaires gérées par les
communes, a eu comme effet un taux d'absentéisme considérable dans toute la
wilaya, à l'instar des autres wilayas du Sud. Les parents d'élèves sont en
colère. Selon leurs associations, il est inadmissible qu'un enfant de 6 ans
soit obligé de parcourir une certaine distance sous cette chaleur et sous le
soleil pour rejoindre son école. Quotidiennement des enfants sont évacués à
l'hôpital, indique un parent d'élève qui s'est accroché avec un directeur
d'école au sujet de l'absence de climatisation et d'eau fraîche. Le chef
d'établissement, en guise de réponse, lui a conseillé d'aller chercher la
solution du problème chez le maire ou le ministère de l'Education ou carrément
d'empêcher son fils de rejoindre l'école dans ces circonstances critiques. Et
notre interlocuteur de s'interroger : « On ne comprend pas pourquoi nos enfants
doivent reprendre les cours en cette période où il fait encore très chaud ».
Pour lui, le ministère de l'Education fait de la politique et non de la
promotion du savoir en voulant uniformiser le système scolaire de cette manière
entre Adrar et Tipaza. « 25°C de différence dans la journée ! ». Un emploi du
temps qui oblige l'enfant de se rendre à l'école de 08h à 12h et de 14h à 16h15
sans même pas une goutte d'eau à l'école ni cantine. Des enfants trimbalant des
bouteilles en plastique remplies d'eau, sous le soleil, avec tous les dangers
de conservation de l'eau dans le plastique sous la chaleur. Même cas pour les
lycées et CEM. Des climatiseurs qui ne fonctionnent pas, en l'absence de postes
transformateurs. Des enseignants critiquent la situation et tirent la sonnette
d'alarme. Le peu d'élèves dans les classes pose problème, indique un enseignant
au lycée. Certains accusent le ministère de négligence envers les régions du
Sud, d'où, soulignent-ils, les résultats catastrophiques enregistrés. Les
députés de la région sont également montrés du doigt pour leur silence. Par
ailleurs, il n'est pas possible d'exiger des enseignants plus de rigueur dans
leurs missions, alors qu'ils doivent exercer dans des conditions pénibles.
Toutefois, en attendant une décision rationnelle qui tienne compte de la spécificité de la région, le ministère de l'Education pourrait au moins faire un effort pour proposer un réaménagement des horaires qui conviendraient aux deux parties, élèves et enseignants, à savoir une seule période de 8h à 13h, argumente-t-on. Cela soulagerait un petit peu tout le monde des contraintes des déplacements sous une chaleur caniculaire et protègerait la santé des enfants. |
|