Le problème du
sureffectif des élèves, dans le lycée ?Yadjouri Abdelkader' (HLM), à Oran-est,
demeure entier. Le personnel enseignant, qui avait observé, l'année dernière,
une grève ouverte, pour dénoncer la surcharge des classes, le déficit de
l'encadrement administratif et le manque de salles de cours et d'équipements
pédagogiques, revient à la charge, pour lancer un ultimatum de 3 jours, à
l'Académie, avant de renouer avec la contestation. A l'issue d'une AG, tenue au
lendemain de la rentrée des classes, les enseignants ont décidé, à l'unanimité,
d'observer une grève ouverte pour exiger une «prise en charge réelle des difficultés
rencontrées, quotidiennement, dans cet établissement secondaire». Le délégué
des concernés est catégorique : «la grève ouverte est inévitable, vu que
l'Académie n'a rien fait pour trouver des solutions concrètes. Au contraire,
les responsables de cette administration n'ont rien trouvé de mieux que de
muter le censeur du lycée vers un autre établissement. Le lycée fonctionne,
désormais, sans surveillant général ni censeur». Et d'ajouter : «nous avons
1.300 élèves répartis sur une trentaine de divisions dont 18 de Terminale, 10
de 2ème Année et 9 de 1re Année. Il existe 5 classes roulantes, c'est-à-dire
sans salle de cours».
Ce problème de
surcharge des classes n'est pas nouveau, dans ce lycée, qui souffre, depuis
plusieurs années, d'un sureffectif des élèves. Le problème s'est, toutefois,
aggravé, ces dernières années, après que l'Académie ait déclassé, en 2011, le
nouveau lycée de la cité ?937 logements Cosider' en un collège. L'Académie
avait été contrainte de déclasser ce lycée pour faire face au flux des élèves
admis à la 1re Année du cycle moyen suite au taux de réussite exceptionnel,
enregistré en 2011, dans l'examen du Certificat de l'Enseignement primaire. Le
lycée ?Yadjouri', qui a une capacité maximale de 700 élèves, accueille,
actuellement, près du double. Les élèves de 4 collèges de la zone-est de la
ville, sont, systématiquement, orientés vers ce lycée. Une école primaire avait
été annexée pour prendre en charge les classes de Terminale mais le problème de
la surcharge des classes se pose, toujours, avec acuité. Ce sureffectif des
élèves s'est répercuté, négativement, sur l'aménagement des emplois du temps du
personnel enseignant.