Désormais Bechar a
sa faculté de médecine qui ouvrira cette année à la rentrée universitaire
prévue dans une dizaine de jours seulement. Ainsi, cette nouvelle fac de
médecine est venue à temps pour les nouveaux étudiants et le corps enseignant.
Elle aura à former les futurs médecins pour la région sud-ouest et ces contrées
sahariennes où le besoin se fait sentir de plus en plus en praticiens et autres
spécialistes de la santé, nous a fait savoir le recteur, M. Laoufi, au cours
d'un point de presse qu'il a animé hier à l'université. Selon lui, quelque 60
nouveaux bacheliers venant des quatre wilayas limitrophes, Adrar, Tindouf,
Naâma et El-Bayadh, se sont déjà inscrits en première année de médecine.
S'agissant des
infrastructures d'accueil et équipements didactiques, il existe 10 laboratoires
spécialisés en biologie animale, en microbiologie, histologie, chimie générale
et organique, qui permettront aux étudiants de suivre leur cursus jusqu'en deuxième
année dans de bonnes conditions et sans souci majeur, étant donné que les deux
premières années de tronc commun seront consacrées au volet biologie seulement.
Ce n'est qu'à partir de la troisième année que le clinique commencera. Ainsi,
l'hôpital Tourabi Boudjemaa, qui va être érigé en CHU comme prévu en attendant
que le nouveau CHU 600 lits soit terminé, permettra aux étudiants de poursuivre
et de parfaire leurs études dans de bonnes conditions, car cette structure
hospitalière dispose de plusieurs services spécialisés, blocs opératoires,
laboratoires d'analyses et service d'imagerie. Ces atouts favorisent aussi les
étudiants dans leur cursus, a souligné notre interlocuteur. «Plusieurs médecins
spécialistes exerçant dans le nord du pays, originaires d'ici, ont décidé de
retourner exercer à Bechar. Ce renfort en encadrement spécialisé sera d'un
apport appréciable pour le futur CHU de la capitale de la Saoura. Un concours
national de recrutement de 48 maîtres assistants est prévu à la fin du mois en
cours à la capitale pour se renforcer davantage en enseignants». «De ce fait,
la concrétisation des directives du chef de l'Etat pour la mise à niveau des
wilayas du sud par rapport à ceux du nord du pays, en matière de formation de
médecins pour combler les déficits qui ont toujours existé, particulièrement en
praticiens, vient se mettre en œuvre avec l'ouverture de cette faculté de
médecine», a conclu le même responsable. Aussi, il est à noter que quelque
1.600 nouveaux bacheliers rejoindront, pour la première fois, les bancs de
l'université de la capitale de la Saoura. Ces nouveaux étudiants sont répartis
en fonction de leurs notes et moyennes au baccalauréat sur les 30 filières
existantes, apprend-t-on auprès des services pédagogiques. Notre source ajoute
que cette université compte 11.000 étudiants, encadrés par 600 enseignants pour
30 branches différentes dans six facultés et 9 écoles doctorales. Sur le plan
des infrastructures, quelque 2000 nouvelles places pédagogiques et une nouvelle
cité universitaire de 1.000 lits sont réceptionnées pour un coût de 274
millions de dinars, Quatre nouveaux instituts d'une capacité d'accueil de 4.500
places pédagogiques seront ouverts au nouveau pôle universitaire, ce qui
consolidera davantage les dispositions d'accueils et d'hébergement. Il est à
signaler aussi qu'en matière d'infrastructures pédagogiques, plusieurs classes,
amphithéâtres et laboratoires ont été réceptionnés, particulièrement au nouveau
pôle universitaire qui est entré en service depuis l'année passé et avait
abrité plus de 2.000 étudiants, selon M.Kerroumi, directeur des œuvres
universitaires. Le même responsable ajoute que des efforts ont été déployés
pour que cette année, un restaurant central et deux autres cités résidentielles
ouvriront dès la rentrée universitaire. Avec ce grand renfort en
infrastructures d'accueil, l'université de Bechar aura résolue pour longtemps
le problème d'hébergement des étudiants, a souligné M. Keroumi. Il est à
rappeler que la wilaya de Bechar a lancé un projet de construction d'un nouveau
CHU de 600 lits dont le terrain a été déterminé, mais les travaux de
réalisation n'ont toujours pas démarré. Pour beaucoup d'observateurs de la
scène locale, le retard que connaît le lancement du projet se répercutera sur
les délais et, par conséquent, ce sont les étudiants qui seront pénalisés, même
s'il existe une solution palliative déjà.