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La réunion
organisée hier par la CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la
transition démocratique) au siège national du RCD, à Alger, pour proclamer
officiellement la naissance du «Comité de suivi et de concertation», a vu la
«défection» de deux personnalités de poids, à savoir les deux anciens chefs de
gouvernement, Mouloud Hamrouche et Ahmed Ghozali. Personne n'a pu justifier
l'absence des deux anciens chefs de l'exécutif. «On ne sait pas pourquoi ils ne
sont pas venus», nous a déclaré hier une source au RCD. Il semblerait que
Mouloud Hamrouche et Ahmed Ghozali qui avaient pourtant affiché la veille toute
leur disponibilité à siéger au sein du comité n'ont même pas pris la peine
d'informer les organisateurs de leur absence. Le FFS a également décliné
l'invitation de la Coordination nationale pour les libertés et la transition
démocratique.
Dans un communiqué diffusé hier, le plus ancien des partis de l'opposition algérienne soutient clairement qu'il ne souhaitait pas intégrer l'instance de suivi et de concertation. Le FFS explique dans son communiqué signé par le premier secrétaire, Mohamed Nebbou, qu'en application des résolutions du 5ème Congrès qui visent la reconstruction d'un consensus national, le FFS avait adopté «une feuille de route en conséquence et que, dans ce cadre, le parti privilégie actuellement des contacts bilatéraux avec les forces politiques et sociales en vue de réunir une Conférence de Consensus avant la fin de l'année». Le même communiqué note toutefois que le parti continuait de suivre «avec attention, respect et intérêt» les initiatives de la CNLTD en expliquant qu'il (le parti ndlr) préférait des «contacts bilatéraux». Le FFS, faut-il le rappeler, avait participé à la première réunion de la CNLTD le 10 juin dernier à Zéralda, sur la côte ouest d'Alger. Ceci étant, le conclave organisé hier a vu la participation de pas moins de 27 personnalités et partis politiques issus de l'opposition. Même les anciens du FIS ont fait le déplacement à l'invitation de la CNLTD. On citera notamment les ex-dirigeants historiques du parti dissous, Ali Djeddi et Kamel Guemazi. Ce dernier a déclaré à la presse, venue en force pour couvrir l'événement, que les responsables de l'ex-parti n'avaient jamais déserté la scène publique et politique. «Notre présence à la réunion de Zéralda et aujourd'hui démontre notre attachement à saisir toutes les opportunités visant le bien-être de l'Algérie», dira Kamel Guemazi qui fait état de la disponibilité des anciens de l'ex-FIS à participer avec toutes les parties, à toutes les actions visant sortir de la crise politique que vit le pays. De son côté, l'ancien chef du gouvernement, Mokdad Siffi, a fait savoir en marge de la réunion de la CNLTD, que le changement doit absolument intervenir maintenant. «En 1999 j'avais déjà appelé à la rupture avec le système», dira Siffi qui était arrivé en retard à la réunion. Cette dernière a eu lieu par ailleurs à huis clos. Les participants, notamment Benbitour, Rahabi, le président du MSP Mokri, Ali Benflis, Sofiane Djilali, Bouchachi, l'ancien président de la Ligue algérienne des droits de l'homme, Djamel Benabdselam, Bahbouh de l'UFDS ou encore l'ancien président de l'APN Karim Younès, devaient discuter de la plateforme qui servira de base au Comité de suivi et de concertation. |
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