Le problème de manque d'offres d'emploi se pose toujours pour les jeunes
chômeurs ayant bénéficié de camions de collecte d'ordures, dans le cadre des
dispositifs d'emploi de jeunes comme la Caisse d'assurance chômage (CNAC) et
l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ). Beaucoup de jeunes
déclarent n'avoir jamais bénéficié de conventions de travail avec les communes.
Les gérants de ces micro-entreprises de collectes sont tenus de payer les
cotisations sociales de leurs employés, les différentes assurances liées aux
matériels et à leur personne, ainsi que les frais de stationnement et de
gardiennage de ces bennes tasseuses. D'autres ajoutent qu'en plus de ces
charges, les échéances de remboursement des prêts et des crédits bancaires vont
bientôt commencer. Selon une source de la division de l'hygiène et de l'assainissement
de la commune d'Oran, ce créneau est saturé. Depuis 2010, la DHA a signé des
conventions avec 86 entreprises de collecte originaires de plusieurs communes
de la wilaya. Devant cette situation, ces jeunes propriétaires de
micro-entreprises issues des dispositifs CNAC et ANSEJ interpellent les
autorités locales et à leur tête le premier responsable de l'exécutif. Après
avoir interpellé les services concernés pour trouver une solution à leur
problème, l'EPIC Oran-Propreté s'est engagée, il y a quelques mois, d'intégrer
une quinzaine de jeunes chômeurs ayant acquis des camions de collecte d'ordures
dans le cadre du dispositif ANSEJ et CNAC. Le responsable de cette entreprise
publique de collecte avait affirmé que l'EPIC peut signer des contrats avec une
quinzaine de ces jeunes si des subventions lui sont accordées par les services
de la wilaya. L'EPIC Oran-Propreté est actuellement conventionnée avec plus de
70 micro-entreprises de collecte dont 41 créées dans le cadre de l'ANSEJ et 31
dans le cadre de la CNAC. Pour rappel, l'ANSEJ a organisé plusieurs campagnes
de sensibilisation à travers les communes de la wilaya avec comme objectif :
promouvoir le créneau de l'hygiène de l'environnement comme secteur
d'investissement pour les micro-entreprises. Les premiers visés par cette
action de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes ce sont les
secrétaires généraux des communes, ceci pour la simple et bonne raison que sans
la « promesse de convention », pièce maîtresse du dossier, la création de la micro-entreprise
d'hygiène du milieu, via le dispositif ANSEJ comme celui de la CNAC, est
impossible. A l'ANSEJ, la priorité est donnée, d'ailleurs, à ce secteur en
particulier, lequel traitement de privilège se traduit par l'allègement des
démarches inhérentes à l'approbation du dossier et l'accompagnement continu
tout au long du circuit, même dans la phase postérieure à la mise en service
effective de la micro-entreprise, avec à la clé la possibilité d'extension et
de redéploiement de l'opérateur pour être en phase avec son plan de charges.
Pour soumissionner, les micro-entreprises de nettoiement doivent répondre aux
critères du cahier des charges. L'une des conditions exigées par le cahier des
charges est la conformité du matériel, le matériel roulant (camions), surtout,
ainsi qu'une main-d'œuvre qualifiée. Ainsi, ce sont des dizaines de postes de
travail qui devaient être crées. Mais en l'absence de contrats avec les APC,
ces postes de travail risquent de ne jamais voir le jour.