Depuis quelques
jours, l'inspection générale de la wilaya se trouve à pied d'œuvre au niveau de
l'administration de l'APC de Constantine, à l'effet de mener un travail de
vérification et de contrôle au niveau de quelques services.
En voyant cela,
des observateurs de la scène communale ont pensé que les autorités centrales
relevant de la tutelle avaient délégué une commission d'enquête sur
d'éventuelles irrégularités commises dans la commune. Et les supputations ont
commencé alors à aller bon train. Interrogé hier, le président de l'APC, M.
Rihani Seif-Eddine, a assuré qu'il s'agit d'une inspection générale de routine
déclenchée par les services de la wilaya pour vérifier les méthodes de travail
et de gestion des affaires de la commune. «Cela se fait, d'une façon régulière
et périodique, dans toutes les communes et pas uniquement dans celle de
Constantine», a expliqué le président de l'APC. Et de poursuivre que l'année
dernière, c'était le service de l'état civil qui avait été ciblé par cette
inspection déclenchée dans le but de vérifier que le fonctionnement de ce
service se fait selon les orientations contenues dans les dernières réformes
introduites par le gouvernement pour lutter contre la bureaucratie. D'une façon
générale, explique notre interlocuteur, ces inspections tendent à vérifier si
les directives gouvernementales émises dans le cadre de cette réforme ont été
bien assimilées et appliquées par les cadres et les agents de la commune. Entre
autres, les inspecteurs s'appliquent à vérifier les registres des doléances
émises par les citoyens en recensant l'ampleur et la fréquence des problèmes
qu'ils soulèvent quant aux prestations qui leur sont fournies par les
différents services communaux avec lesquels ils sont en contact quotidien et
direct, examinent les délais pris par les services concernés pour répondre à
ces doléances, vérifient, par exemple, la durée du temps pris par les services
concernés pour la remise des nouveaux permis de conduire à leurs titulaires,
etc. Le tout tend à vérifier s'il y a une bonne gestion qui se fait au niveau
de différents services communaux. Sur un autre plan, explique le maire, les
inspections examinent également l'état des relations contractuelles de la
mairie avec ses différents partenaires et prestataires de services, notamment
les entrepreneurs qui ont été requis pour mener les différents travaux
d'intérêt général effectués au niveau de la commune. «Est-ce que ces
prestataires de services sont payés dans les temps impartis ? Est-ce que les
travaux se déroulent selon les calendriers arrêtés dans les cahiers de charges
? Et cet aspect est d'autant plus important que, souvent, des conflits
apparaissent entre les partenaires et les affaires sont portées devant la
justice. Et à ce niveau, et à cause justement d'une mauvaise gestion des
conflits par les services de la mairie, les décisions de justice sont souvent
rendues aux torts de la commune», a relevé d'autre part M. Rihani. En plus des
arrêts subis par les projets qui pénalisent gravement la commune et, par voie
de conséquence, les citoyens, les réparations financières qui sont ordonnées
par les décisions de justice grèvent considérablement le budget communal. Et
c'est dans le but de veiller à une bonne gestion des affaires de la commune que
ces missions d'inspection de la tutelle sont menées. Un rapport général
sanctionnera ces inspections et sera transmis par la tutelle locale, la wilaya
en l'occurrence, au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui
indiquera éventuellement les correctifs à apporter dans la gestion des affaires
de la commune.