Tantôt menaçant,
tantôt réconciliant et compréhensif, «en plus des problèmes des entrepreneurs,
maintenant c'est le dysfonctionnement de la gestion» dira-t-il en s'adressant
au responsable d'une structure sanitaire, au cours de sa tournée d'inspection
de certains projets du secteur de la santé, au chef-lieu de wilaya, en phase de
réalisation. En somme, un wali pas du tout satisfait et pour cause, les retards
accusés, un rythme des travaux lent et souvent injustifié. Que ce soit à la
polyclinique du quartier 04 Mars 1956 ou à la structure de soins et chirurgie
dentaire, le premier responsable de la wilaya a été exaspéré par la lenteur de
l'avancement des travaux, le peu de dotation comme l'AEP et l'énergie
électrique, au point où il était dans l'obligation de rappeler à l'ordre les
chefs des projets, en les mettant devant leurs responsabilités, «je passerai
vous voir chaque dimanche, s'il le faut, pour constater ce qui a été exécuté»,
fera-t-il remarquer à un chef de projet de rénovation. A l'EPH Ali Salah, même
tempo, dont les travaux d'aménagement et d'équipement de certains de ses
pavillons, lancés il y a tout juste un an et qui risquent de voir leur
réception retardée. L'ancien hôpital M'henna Benjedda, situé au centre-ville,
dès qu'il sera ouvert, accueillera d'autres spécialités de médecine interne,
l'objectif étant dans un proche avenir de désengorger l'EPH Boulaâres Bouguerra
de Bekkaria. En marge de cette sortie de travail, le DSP nous a annoncé,
l'arrivée progressive de médecins spécialistes pour le renforcement médical des
établissements hospitaliers de la wilaya de Tébessa, grand handicap de ces
structures. A vrai dire, le secteur de la santé à Tébessa a connu une nette
amélioration, notamment en infrastructures sanitaires, petit bémol toutefois,
ces dotations restent en deçà de la rentabilité escomptée, avec aussi des
disparités qui persistent entre les localités, surtout celles situées en zone
rurale.