L'affaire du vol d'un bébé, Leith Kaoua, de la maternité du CHU au cours
du printemps dernier a montré que le problème de la sécurité interne au sein du
CHU de Constantine se pose avec gravité et dans toute son ampleur. Aussi et
pour rappel, cette affaire, qui avait tenu en haleine l'opinion publique
nationale et les responsables du secteur, a provoqué de profonds remous et même
des traumatismes au sein du personnel médical et paramédical de cet
établissement hospitalier, principalement le personnel de la maternité qui fut
durement touché. Et dans cette affaire, la direction générale de l'hôpital
était interpellée pour prendre les mesures de sécurité d'urgence afin d'éviter,
tout au moins, que de tels actes ne se reproduisent plus. C'est pourquoi il a
été remarqué dernièrement que l'accès public à certaines structures
hospitalières a été réglementé, ou carrément fermé, à l'instar du passage
communicant entre le pavillon Ibn-Sina renfermant les services de l'orthopédie,
et la chirurgie A et B et le service des urgences situé en dessous du même
bâtiment, tout à fait à la sortie du pont de Sidi-M'cid. Et par ce fait, le
public ne pourra plus emprunter ce passage pour accéder à l'intérieur de
l'hôpital ou en sortir. Des notes administratives ont été affichées à ce niveau
pour informer des nouvelles dispositions de sécurité prises par la direction
générale dans le cadre du plan de sécurité mis en place et indiquer qu'un
ascenseur à été mis à la disposition du personnel médical et paramédical des
structures concernées pour communiquer entre elles. A partir de là, le problème
de la maîtrise de la sécurité générale dans cet établissement hospitalier
régional, qui constitue une véritable ville dans la ville avec le nombre
important de visiteurs qu'il reçoit de toutes les régions de l'Est, a commencé
à connaître un début d'application. Mais quid des autres mesures indispensables
qui sont prises par la direction générale, notamment au niveau de la maternité,
se demandent les citoyens. Profitant de la rentrée des congés des responsables
des différentes structures, nous avons interrogé hier le directeur de la
communication M. Aziz Kaabouche à propos du plan de sécurité de l'hôpital. Et
ce dernier a répondu que celui-ci est en préparation avec le concours de
plusieurs parties concernées. «Le plan de sécurité de l'hôpital revêt un aspect
sectoriel, a-t-il expliqué, et implique aussi bien le CHU que la Sûreté le
wilaya, l'APC, et d'autres intervenants. Nous avons bien un plan pour la
circulation des personnes à l'intérieur de l'établissement, mais celui-ci doit
être avalisé par les services de la Sûreté de wilaya. Et à ce titre, des
réunions de coordination destinées à finaliser ce plan sont prévues entre les
deux parties». S'agissant de la sécurité propre à la maternité du CHU, notre
interlocuteur a signalé également que des réunions vont avoir lieu
prochainement au niveau de la direction de wilaya de la Santé, de la Population
et de la Réforme hospitalière pour définir les contours de ce plan de sécurité
spécifique. «Mais il faut attendre la réouverture de la maternité de Sidi
Mabrouk, prévue pour fin octobre-début novembre prochains pour déterminer les
contours de ce plan car, à partir de là, les choses deviendront plus claires et
beaucoup de paramètres vont changer, a estimé M. Kaabouche qui conclura en
disant que pour le plan général de sécurité de l'hôpital, tout sera décidé au
cours des réunions prévues avec les différents partenaires incontournables et
situés aussi bien au sein de l'établissement qu'en dehors».