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Du
centre de l'Afrique au nord du Maghreb, c'est l'instabilité politique sur fond
de violences armées. Au Mali et en Libye, c'est pratiquement une grande menace
pour la paix et la sécurité régionales. Et, si pour le Mali des efforts
louables et intenses sont actuellement déployés pour remettre sur rail la paix
et la sécurité, gages d'un développement équilibré dans le nord du pays, il
n'en est pas de même en Libye. Un pays mis à feu et à sang par les appétits de
nouveaux seigneurs de la guerre qui tirent leur puissance militaire du soutien
d'interférences, d'ingérences étrangères. Elles-mêmes en compétition politique
pour étendre leur zone d'influence avec d'autres centres de décisions qui ont
morcelé le monde en zones d'intérêts.
La Libye, qui est capable de produire jusqu'à un million de b/j et où se sont durablement installés des groupes terroristes par la grâce de certaines monarchies du Golfe, est devenue une grande préoccupation pour la paix et la sécurité régionales. Le Mali, par contre, est lui l'objet de surenchères politiciennes et d'ingérences intolérables de certains pays maghrébins, le Maroc, pour ne pas le citer, qui veut saborder un processus de paix patiemment mis en place par l'Algérie avec le soutien de l'ONU et de l'Union africaine. Que signifie cette interférence, cette ingérence du palais royal dans le processus de négociations intermaliennes, si ce n'est pour retarder la réconciliation entre toutes les composantes sociales et ethniques du Mali ? Un haut responsable algérien avait ainsi récemment dénoncé les interférences marocaines dans le dossier malien, et plus spécifiquement saborder les efforts de l'Algérie pour amener les différentes factions armées maliennes à discuter avec le gouvernement de Bamako pour définir un statut politique et social du nord du pays et mettre fin à plus d'une vingtaine d'années d'instabilité politique et sécuritaire. D'autant que ces interférences n'ont jamais joué un rôle positif dans la plupart des conflits dans la région autant maghrébine qu'arabe et africaine. Il est loisible d'en référer dans le cas syrien, égyptien, irakien, centrafricain, etc. Généralement, ces ingérences intolérables sèment la discorde entre les parties prenantes au conflit et brouillent les cartes, ouvrant la voie à une longue période d'instabilité politique et sécuritaire. Avec son lot de victimes d'une violence armée qui ne profite qu'aux marchands d'armes, aux marchands de rêve. Ces coupables interférences étrangères font beaucoup de mal à des peuples qui ont longtemps souffert de la violence armée, du sous-développement et de la pauvreté. Comme c'est le cas pour le Mali qui veut fermer la page de la sédition, de la pauvreté et vivre dans la paix et la sécurité. Quant aux faiseurs de rébellions, les temps ont changé et, souvent, ils sont les premiers à en pâtir. |
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