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Le Conseil des ministres a adopté lors de sa dernière réunion présidée
par le chef de l'Etat un projet de loi relatif à la signature et à la
certification électroniques. Les entreprises et le patronat algérien saluent un
pas vers « l'économie du savoir ». Le certificat électronique est un document
numérique permettant de valider le lien entre une signature électronique et son
signataire. Cela permet notamment de mettre un frein aux lenteurs
administratives, bureaucratiques ou bancaires. La signature électronique n'est
pas visuelle. Elle est exprimée par une suite de nombres. C'est pour les
entreprises un moyen fiable d'assurer la sécurité de leurs échanges sur
Internet.
Avec l'adoption de l'avant-projet, le gouvernement semble résolument orienté vers l'émergence d'une économie numérique dans un pays en plein construction qui est passé récemment à l'internet haut débit, 3G. Le président de l'Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), Mustapha Merzouk, a salué dans une déclaration à l'APS une mesure qui devrait permettre à l'Algérie d'avancer « à grand pas vers l'économie du savoir et de réduire la bureaucratie ». Le représentant du patronat public a mis l'accent sur la nécessité pour l'économie algérienne « d'aller en force vers cette économie basée sur le savoir à travers des mesures révolutionnaires permettant d'encourager davantage l'utilisation des technologies ». « Il ne faut plus désormais se limiter à des demi-mesures si on veut faire avancer notre économie et la libérer de la bureaucratie », a-t-il souligné. Le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), Boualem M'rakech, de son côté, a noté que l'adoption du projet de loi relatif à la signature et à la certification électroniques « s'inscrit dans la volonté des pouvoirs publics de mettre en place des mécanismes organisationnels plus larges pour aboutir à une économie forte ». « Il s'agit d'une action économique de grande envergure qu'il faudrait prendre en charge dès la prochaine rentrée économique par le biais des dispositifs nécessaires », a affirmé M. M'rakech, ajoutant que l'organisation patronale qu'il représente compte évoquer un nombre de points liés à l'économie du savoir et la dématérialisation des transactions lors de la prochaine rencontre tripartite prévue pour septembre. « Nous allons avoir probablement une rencontre avec le gouvernement(...) pour pouvoir mettre en place un nombre de dispositifs et mécanismes concernant le développement économique et social », a-t-il indiqué. Par ailleurs, le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi, a estimé que l'entrée en vigueur d'une telle loi aurait des effets bénéfiques pour l'économie du pays. « Il s'agit d'une opération importante dans la mesure où elle va nous permettre de nous libérer du paiement par chèque », a noté le patron de la CGEA. Selon lui, le plus important dans cette future mesure est que « le cash va progressivement disparaître ». « J'espère, donc, que le système électronique actuellement en place sera adapté à cette mesure et que cette opération sera rentable pour l'économie du pays », a-t-il poursuivi. Adopté mardi en Conseil des ministres, le projet de loi relatif à la signature et à la certification électroniques vise à améliorer le climat de confiance dans la dématérialisation et la fluidification des échanges économiques, selon le communiqué du Conseil des ministres. Ce texte tend également « à la modernisation de l'administration par le recours à la technologie numérique », précise la même source qui ajoute que « le projet de loi énonce les conditions requises pour que la signature et la certification électroniques aient force probante au regard de la loi ». Il stipule, en outre, que les prestataires de la certification électronique exerceront dans le cadre de la concession et sous le contrôle de l'Autorité économique de certification électronique. L'instauration de la signature et la certification électroniques a été notamment une revendication du patronat afin de faciliter les opérations économiques et sécuriser les données. L'ancien ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la Communication, Moussa Benhamadi, avait déclaré que la certification électronique dans la sécurisation des données devient nécessaire pour les activités socioéconomiques où le recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication est de plus en plus important. Il avait relevé que la certification électronique visait à protéger les échanges et les transactions dans le réseau numérique des différentes menaces, telles que les attaques informatiques, l'accès à des informations confidentielles ou le vol de données. |
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