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Si l'étau se resserre sur les contrebandiers, notamment ceux activant
dans la filière du carburant, force est de constater, que les trafiquants sont
contraints d'agir autrement, en fonction de la conjoncture. Ainsi, les
principaux accès routiers deviennent de plus en plus difficiles à emprunter,
les services de sécurité tous corps confondus y sont trop fortement présents,
les barrages fixes de contrôle ou les patrouilles pédestres et motorisées.
Conséquence, la contrebande observe un certain recul, mais elle continue tout
de même de sévir et tous les moyens sont les bienvenus.
Cela se confirme, concernant par exemple le transport du carburant destiné au réseau de la contrebande, avec l'utilisation de bêtes de somme devenues les plus indiquées pour accomplir à la perfection cette tâche, ils sont dociles, peu encombrantes et faciles à diriger par les pistes escarpées, dans les méandres des massifs montagneux. Seulement, les services de sécurité sont aux aguets, des dizaines de baudets sont interceptés et mis en fourrière. D'après les chiffres de la Gendarmerie nationale, rien que pour l'année 2013 ce sont plus de 900 ânes qui ont été saisis. Pour la petite histoire, pourquoi cet animal si discret a-t-il été choisi pour exécuter ce labeur de longue haleine ? Sachez qu'une de ces bêtes peut porter par voyage 4 à 6 jerricans de 20 litres de carburant, soit entre 80 à 120 litres, multipliez toute cette quantité par le nombre de baudets que peut compter un convoi, une moyenne 10 bêtes. De nos jours, notre ami « l'âne» voit son statut revalorisé et son prix. D'El Houijbet à Negine, en passant par Oum Ali ou encore Bir El Ater, localités frontalières confrontées au phénomène de contrebande de tout acabit, les gentilles bêtes ne rechignent pas au boulot, souvent maltraitées par leur propriétaires, elles sont toujours là, prêtes à tenter l'aventure, sans savoir ce qui les attendra de l'autre côté. |
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