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Situation paradoxale dans une zone côtière : Perturbations dans la collecte des déchets à Aïn El Turck

par Rachid Boutlélis

La puanteur provenant des amas d'ordures ménagères et autres détritus, ainsi que le liquide visqueux, ruisselant des sachets éventrés, qui imbibe trottoirs et voies publiques, empestent l'air de la daïra côtière de Aïn El Turck. Hier, c'était le deuxième jour du retard accusé par l'opération de collecte d'ordures ménagères, dans la plupart des zones du chef-lieu, voire plus dans certaines autres. Cette situation de pourrissement, au sens propre du terme, prévaut, en fait, depuis près de trois semaines, dans cette région côtière, avec la flagrante irrégularité dans le ramassage de déchets ménagers.

La chaleur caniculaire aidant, la fétidité a franchi, allègrement, la limite du paroxysme, dans les artères et les rues et ce, au grand dam des millions d'estivants venus, en force, en ce mois d'août, ironie du sort, pour respirer l'air iodé de la mer. Selon une source proche de l'APC, la criarde insuffisance en matière de disponibilité de camions- bennes pour la collecte des ordures est à l'origine de ce triste constat, qui vient, malheureusement, s'ajouter aux actes d'incivisme, s'identifiant à travers le dépôt de déblais, provenant des aménagements d'habitations, qui obstruent, également, la voie publique et les trottoirs. Les essaims de moustiques et toutes autres sortes insectes, bourdonnant autour des ordures éparpillées par les chiens errants, ajoutent une touche noire supplémentaire sur ce peu reluisant tableau.

«Nous avons déboursé des millions pour un séjour au bord de la mer. On se retrouve cernés par des tas d'ordures, au point de nous pincer, à chaque fois le nez, pour éviter de respirer l'odeur nauséabonde qui agresse l'odorat du plus imperturbable. C'est aberrant ! Plus particulièrement pour une ville côtière, qui est confrontée à un considérable rush d'estivants, en ce mois d'août », a fait remarquer, en substance, un père de famille, vraisemblablement outré, au plus haut point, venu d'une ville de l'ouest du pays, pour des vacances sur ce littoral. « Que l'on nous parle surtout pas de tourisme et d'efforts consentis dans ce domaine », a ajouté notre interlocuteur.

Des déclarations, encore plus pertinentes, ont été formulées à ce sujet par des riverains dudit chef-lieu, qui ont, catégoriquement, rejeté l'argument de l'insuffisance d'engins de collecte des ordures.

Les gérants des établissements hôteliers et autres lieux de villégiatures ainsi que ceux versés dans la restauration, qui s'estiment, durement, touchés, ne sont pas allés avec le dos de la cuillère pour qualifier cette malheureuse situation de « négligence manifeste et de laisser-aller flagrant, qui compromettent la réussite de la saison estivale».