
Dans un
communiqué, le premier de cette année (portant le n°1/2014) au nom du mouvement
d'authentification, les militants de ce mouvement, en dissidence, depuis de
longs mois, sont convoqués à une rencontre avec Abdelkrim Abada, tête de fil de
ce mouvement. La rencontre aura lieu, dans la matinée de samedi prochain, à la
kasma 2. L'ordre du jour est clairement arrêté et se limite à deux points : la
réunification des rangs du parti et la discussion des mécanismes de préparation
du 10ème congrès du parti FLN, prévu dans les 6 mois à venir.
Cette rencontre
intervient après deux événements majeurs, dans la vie du parti qui vit des
remous, depuis une dizaine d'années. Le premier, et le dernier en date, la mise
à mort politique de Abdelaziz Belkhadem, l'ennemi juré de Abdelkrim Abada et de
son mouvement. De ce point de vue, l'hôte d'Oran doit être satisfait, puisqu'il
a assisté à l'achèvement politico-médiatique de son ennemi. Le second évènement
c'est le ralliement de Abada sur Ammar Saidani, le contesté SG du parti. Le 15
août dernier, lors de son passage à Constantine, Abada avait annoncé ce
ralliement, à la grande surprise de ses partisans, entre autres. Il a expliqué
sa démarche par son souci de sauvegarder le parti, dont le 10ème congrès
constitue, à ses yeux, un tournant décisif. Mais les deux hommes, selon des
informations rapportées par plus d'un média, se sont rencontrés en privé et
Saïdani a promis «des choses» à Abada, à l'issue du prochain congrès. Or, rien
n'a filtré sur la nature de ses promesses.
Comme à
Constantine, Abada aura du mal à convaincre ses partisans, à Oran, sur sa
volte-face. Déjà, son mouvement s'est lézardé et il ne reste que l'annonce
publique de cette dissension dans la dissidence. Reste à noter le choix du
lieu. Lors de son dernier passage à Oran, quelques semaines avant la tenue des
législatives, Abada, en compagnie de Kara, ont réuni leurs partisans dans la
kasma 8. Cette fois-ci c'est à la kasma 2. Ce qui veut dire que le siège de la
mouhafadha, dans un état piteux certes, leur est toujours interdit. Intervenant
dans ce contexte, un passage (celui de Abada à Oran) qui n'aurait suscité aucun
intérêt, excite, au moins, la curiosité.