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Près de 90 personnes atteintes de cécité peuvent reprendre espoir et
prétendre à la lumière.
En effet, les interventions de la greffe de la cornée vont reprendre au niveau de l'Etablissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie dit «Lazreg», le mois prochain. Ainsi, 20 greffes sont programmées le mois prochain, dont dix au niveau de la clinique Hammou Boutlélis et 10 à l'EHS Lazreg. En outre, 20 greffes seront programmées le mois d'octobre, 24 en novembre et 24 en décembre. Toutefois, le nombre des personnes qui sont toujours sur la liste d'attente est plus important que le nombre des opérations à réaliser. Plusieurs maladies de la cornée, dont le traitement est exclusivement chirurgical, nécessitent une greffe. A Oran, ils sont 317 malades inscrits sur la liste d'attente de l'Etablissement hospitalier spécialisé en ophtalmologie dit «Lazreg», et son antenne Hammou Boutlélis, qui espèrent bénéficier d'une greffe de la cornée. Leur prise en charge est souvent tributaire du nombre de greffons importés par l'Institut Pasteur, car les quantités réceptionnées sont souvent en deçà des besoins exprimés. Les cornées, en provenance des USA, ne peuvent pas satisfaire les besoins, surtout que cette atteinte ophtalmique qui est la cécité est assez répandue dans la société. Le prix du greffon est passé, en l'espace de deux ans, de 17 à 20 millions de centimes, indique-t-on. Actuellement, les ophtalmologues posent un problème de textes législatifs qui interdisent de procéder à des prélèvements sans autorisation des parents des personnes décédées et de l'indisponibilité des greffons au niveau local. C'est ainsi que les ophtalmologues algériens plaident pour la création d'une banque de cornées ou ce qu'on appelle une banque des yeux, à l'instar des pays voisins, comme le Maroc, où la greffe de la cornée est un type d'opération courant. Cependant, la création d'une banque des yeux est tributaire d'une législation à même de permettre des prélèvements de cornées sur des personnes décédées sans attendre l'autorisation des parents. Les listes d'attente sont longues. Face à cette situation, les greffons doivent être importés, notamment des Etats-Unis, un pays qui compte un grand nombre de banques des yeux (une cornée importée revient entre 500 et 1.000 dollars). Résultat : la greffe de la cornée connaît une régression considérable comparativement à d'autres pays, et l'Algérie reste à la traîne dans ce domaine. Devant l'indisponibilité des greffons dans le secteur public, les patients sont obligés de se rabattre sur les cliniques privées qui pratiquent la greffe de la cornée entre 250.000 dinars et 300.000 dinars. Indiquée dès que l'opacification de la cornée est définitive, la greffe de la cornée constitue la greffe d'organes la plus courante, techniquement bien codifiée et qui pose le moins de problèmes de rejet (seulement dans 3 à 4% des cas). Elle est pratiquée depuis un demi-siècle. Le taux de succès est ainsi le plus élevé par rapport à d'autres, dont la transplantation rénale. |
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