Annoncé au mois
de mai dernier, le lancement des travaux de la seconde ligne de 10,5 km entre
la cité Zouaghi et Ali-Mendjeli n'a pas encore vu le jour fin août.
Pareil pour
l'autre ligne de moindre envergure, une bretelle de 2,7 km, reliant Zouaghi à
l'aéroport Mohamed-Boudiaf et dont les travaux devraient faire partie du lot
d'extension de la ligne en exploitation, depuis son inauguration le 5 juillet
2013, et faisant la jonction entre le stade Benabdelmalek au centre-ville et la
cité Zouaghi (8,1 km) via la cité Bellevue, la mosquée Emir-Abdelkader, la zone
industrielle Palma et l'université Mentouri. Certes, le wali de Constantine, M.
Hocine Ouadah, avait indiqué que ces travaux d'extension seront lancés «avant
la fin de l'année 2014», mais il très probable que le démarrage ne puisse pas
respecter la date prévisionnelle. D'une part, il faut admettre que l'absence du
moindre signe annonciateur d'une entame de l'extension de la ligne du tramway,
alors qu'on est à quatre mois de la fin de l'année, est un indicateur du retard
certain du lancement des travaux de réalisation du projet. Ni recrutement de
travailleurs en vue, ni installation d'une base de vie qui précède généralement
le lancement d'un chantier, rien ne pointe à l'horizon. «Rien que pour
installer la base de vie, il faut au minimum six mois», affirment des
travailleurs qui ont participé au démarrage de l'ex-chantier de la première
ligne par l'italien Pizzarroti. A moins que l'on gagne du temps là-dessus si
l'on cédait cette dernière base de vie, prête à l'emploi, à la nouvelle
entreprise. Pour rappel, le marché relatif à la concrétisation de cette
extension «a été confié au groupement français Alstom, à la firme espagnole
Corsan Corviam et au groupe public Cosider», et les concernés devaient «ouvrir
le chantier dès la finalisation des procédures d'usage». De son côté, le
directeur du transport avait récemment indiqué que «ce groupement d'entreprises
disposera, dès la signature du marché et la remise de l'ODS (ndlr, ordre de
service), d'un délai de 35 mois pour livrer ce projet structurant». Alors, y
a-t-il un problème qui retarderait le lancement des travaux ? On a vainement
tenté d'obtenir une réponse auprès du maître délégué de l'ouvrage, l'Entreprise
du métro d'Alger en l'occurrence. Cependant, on ne manquera guère de souligner
que l'impact de ce projet, qui passera par la ville universitaire
d'Ali-Mendjeli (université 3), est très important en matière d'amélioration des
conditions de déplacement des étudiants et des habitants de la nouvelle ville
Ali-Mendjeli dont la densité atteindrait un demi million d'âmes à l'horizon
2015. Quant aux caractéristiques purement techniques des extensions, on
apprendra qu'on prévoit la réalisation de 10 stations sur le parcours Zouaghi -
Ali-Mendjeli, ainsi que 2 viaducs, 2 trémies de passages souterrains et un parc
relais. Alors que sur la ligne Zouaghi - aéroport, on prévoit la réalisation
d'un seul viaduc. «Tout semble fin prêt sur le plan théorique, mais on a hâte de
voir le lancement effectif des travaux», renchérissent des habitants de
Ali-Mendjeli qui souffrent le martyre dans leurs déplacements.