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L'impunité
torture encore les esprits des proches de feu Khalef Abdallah (dit Kasdi
Merbah), officier de l'ALN et ancien chef du gouvernement, froidement assassiné
le 21 août 1993, à Bordj El Bahri, ainsi que quatre autres personnes qui
l'accompagnait en ce triste jour, en l'occurrence son frère Khalef Abdelaziz
(médecin), Khalef Hakim (un neveu du défunt), et leurs compagnons Nasri
Abdelaziz et Ait-Mékidèche L'hachemi. Tous tombés sous les feux nourris «d'un
commando suréquipé et surentraîné», soulignent les termes d'un communiqué rendu
public, hier, par la famille Khalef Hadj Hammou, et dont copie est en notre
possession.
Pour la famille du défunt Kasdi Merbah, qui annonce une cérémonie de recueillement et du souvenir à 10h, aujourd'hui, au cimetière El Alia, les véritables coupables du massacre n'ont jamais été inquiétés par la justice. «L'enquête qui s'en est suivie a été bâclée, voire carrément viciée et détournée, si bien que très vite, nous avons assisté à l'interpellation de pauvres hères de la région aussi vite accusés de ce crime abject. Ni autopsie, ni étude balistique ni recherche approfondies n'ont été effectuées, à l'image de ce qui s'est passé pour d'autres assassinats, non encore élucidés», s'indigne dans son communiqué la famille Khalef Hadj Hammou. Et «la parodie» de procès qui a été organisé «visait, essentiellement, à évacuer une affaire encombrante et surtout embarrassante», souligne-t-on, encore. Inlassablement, et comme, à chaque rendez-vous commémoratif, de la date anniversaire de ce massacre collectif, les proches des défunts exigent, en ce 21ème anniversaire «l'ouverture d'une véritable enquête judiciaire menée par des juges d'instruction indépendants et intègres, ayant les coudées franches, dans toutes leurs investigations et pouvant bénéficier de notre concours, si modeste soit-il, en notre qualité de partie civile, jamais entendue, à ce jour», clame-t-on. A la faveur, donc, de cette commémoration, la famille de l'ancien chef du gouvernement réitère sa détermination «à jeter la lumière sur cette atrocité et confondre les véritables auteurs et commanditaires de ce forfait lâche et infâme», en s'adressant «régulièrement» à la plus haute autorité politique du pays, pour revendiquer «la révision du procès de ce quintuple assassinat politique». Et il ne faut, surtout, pas se voiler la face, considère-t-on, derrière le concept éhonté «de la raison d'Etat qui doit prendre le dessus sur la justice due à tout un chacun». Le ton ferme, la famille Khalef Hadj Hammou prévient encore «qu'aucune amnistie ne saurait absoudre les véritables assassins de leurs crimes». |
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