|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Une baisse,
quelque peu sensible, de l'affluence est relevée depuis le début de la semaine
dans les différentes localités côtières, situées sur le territoire de la daïra
d'Aïn El-Turck. Ce sont notamment les familles demeurant dans les autres villes
du pays, éloignées de la cité éponyme de Sidi El Houari, qui ont commencé à
plier bagage. La rentrée des classes, qui se profile déjà à l'horizon,
argumente en grande partie la décision de la fin des vacances pour ces
familles. «Nous n'avons encore rien préparé ni acheté les articles scolaires
pour la rentrée. Nous sommes pris par le temps et sommes hélas obligés de
rentrer chez nous», a commenté un quinquagénaire venu en famille d'une ville de
l'est du pays.
Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres interlocuteurs abordés à ce sujet. L'un d'eux a cependant fait remarquer avec une pointe de nostalgie que «la fin des vacances sur les plages est en principe prévue le 15 août. Cette date était, dans un passé encore vivace, célébrée comme partout ailleurs dans le monde et contribuait grandement ainsi à une ambiance de gaîté, à travers des jeux et autres tournois sur les plages. Elle a été malheureusement zappée pour des rasions occultes». Ce constat est relevé sur les plages et sur le réseau routier de ladite daïra où, comparativement au début du mois en cours, la ruée a plus au moins diminué. Toujours est-il que cette fin des vacances ne semble vraisemblablement pas concerner les familles domiciliées à Oran et ses localités limitrophes. «C'est sûr, ce sont les derniers jours mais les enfants insistent pour rester encore au moins une semaine, qui sera synonyme de dépenses supplémentaires», a commenté avec humeur un responsable de famille qui réside dans la daïra d'Es-Sénia. Notons dans ce même contexte que, selon les premières statistiques, près de sept millions d'estivants ont été enregistrés dans la daïra d'Aïn El-Turck et ce, depuis l'entame du mois en cours. En effet, les aoûtiens venus de différentes contrées du pays ont, comme prévu, pris d'assaut cette région côtière au lendemain de la célébration des fêtes de l'Aïd. Les établissements hôteliers et autres lieux de villégiature ont affiché complet dès les premiers jours du mois d'août. Les estivants retardataires se sont rabattus sur les habitations des particuliers, qui étaient pour la grande majorité proposées à la location sans aucun document afférent, établi conformément à la règlementation en vigueur. Selon des sources policières, ce malheureux état de fait a été exploité par des repris de justice en cavale et/ou sous le coup d'un mandat d'arrêt. «Cette transgression à la loi rend notre mission encore plus difficile pour localiser les personnes recherchées. Les repris de justice exploitent au maximum cette brèche, ce qui a poussé certains à trouver refuge dans cette région», a confié en substance un enquêteur de la police judiciaire de la sûreté de la daïra d'Aïn El-Turck. Notons encore dans ce même registre que les garages à bateau jalonnant les plages de ce littoral, qui sont cédés à la location à des personnes suspectes, figurent parmi les infractions dénoncées par des riverains, portant atteinte à la sécurité publique. Lors d'une visite dans cette daïra, quelques jours avant l'ouverture de la saison estivale, le wali d'Oran avait donné des instructions strictes pour tenter d'éradiquer ce phénomène. Cette infraction s'ajoute également aux locations illicites d'habitations dans cette région, dont les propriétaires ont exploité l'affluence record, synonyme de forte demande, en cédant temporairement leurs logements sans pour autant établir un contrat en bonne et due forme, échappant ainsi au fisc et offrant éventuellement des refuges à de dangereux malfaiteurs activement recherchés par les services de sécurité. Dans ce registre, il importe de signaler en effet qu'un nombre indéterminé de groupes de malfaiteurs ont été débusqués par les éléments de la PJ de ladite sûreté dans ces habitations et autres garages à bateau où ils ont trouvé refuge. Fort heureusement, cette infraction n'a pas vraisemblablement pesé pour le moment dans cette daïra lors de cette saison estivale, qui s'achemine vers sa fin avec le retour de vacances d'un certain nombre de familles vers leurs contrées d'origine. |
|