Depuis le vote à la majorité par les membres de l'Assemblée nationale constituante de la Tunisie, il y a quelques mois, de la fameuse taxe de 30 DT, pour toute personne, non résidente en Tunisie et pénétrant sur son territoire, les commentaires les plus divers se sont emparés des habitués, en Algérie, de la destination Tunisie, sans oublier les analyses et les approches des uns et des autres. Certains ont même avancé que la perception de cette taxe est déjà entrée en vigueur pour les touristes algériens, partis après le 07 août. Ce qui a obligé les officiels tunisiens à démentir la chose.

Pour mieux cerner et comprendre, ce qui s'apparente à un ?tsunami' sur le budget des touristes algériens, nous nous sommes rendus au poste de Melloula, en Tunisie, où des responsables, en place, nous ont déclaré que cette taxe, attend les modalités de son application, et entrera en vigueur, normalement, à la fin du mois d'octobre prochain, après la formation du nouveau gouvernement, issu des législatives du 26 octobre et devrait s'appliquer uniquement aux véhicules. «30 dinars est trop demandé et 5 DT auraient suffi» dira un responsable sécuritaire travaillant dans la capitale Tunis. En fait, il s'agit du fameux titre de passage en douanes (TPD) qui était de 01 dinar tunisien, pendant de nombreuses années et qui est passé à 3 DT, il y a 2 ans et qu'on cherche maintenant à faire grimper à 30 DT. Les plus avertis, parmi ceux qui suivent de près la vie politique en Tunisie, vous diront, que face aux difficultés économiques et défis auxquels fait face ce pays, ont, quelque peu, inciter les membres de l'ANC à opter, dans une certaine mesure, pour la solution de facilité pour engranger plus d'argent grâce aux dizaines de milliers de véhicules algériens et libyens, aussi, qui se rendent en Tunisie, à longueur d'année.

«Une bien piètre manière d'apprécier ceux qui ont toujours été solidaires de leurs frères tunisiens, même dans les moments les plus difficiles, en optant pour leur destination préférée», estiment beaucoup parmi nos compatriotes algériens qui attendent pour voir et décider par la suite, s'il faut se rendre ou pas, comme d'habitude, en Tunisie. Enfin, les Algériens qui se sont rendus en force, cette année en Tunisie, sont unanimes pour dire que les prix ont, carrément, explosé dans les hôtels et pour la location des appartements.