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Des tunnels
construits par des contrebandiers et des
groupes terroristes sur le tracé frontalier entre l'Algérie et la Tunisie, mais
également avec la Libye sont actuellement en train d'être démantelés par les
forces de l'ANP, qui effectuent de vastes ratissages dans ces régions
frontalières. L'opération, menée conjointement avec les forces armées
tunisiennes, a été entamée dans la nuit de vendredi à samedi, et portait en
particulier sur la destruction de tunnels qui enjambaient ainsi les trois pays.
Contrebande, trafic d'armes et transit surtout de terroristes qui rejoignaient
le mont Chaambi en Tunisie, devenu ainsi une véritable passoire et où sont
installés des centaines de terroristes, passent par ces tunnels, découverts en
fait depuis la fin 2013. Ces derniers jours, la vigilance des services de
sécurité a été renforcée à la suite de la détérioration de la situation en
Libye, où un incroyable lot d'armes de guerre a transité vers la Tunisie, selon
les services de sécurité tunisiens, cités par la presse locale. Pour les
tunnels creusés par les terroristes, ils seraient l'œuvre de groupes
djihadistes d'Al Qaida venus de Syrie, et principalement palestiniens, qui
auraient ainsi reproduit le modèle des tunnels de Ghaza dans les régions
frontalières entre la Tunisie et la Libye, puis avec l'Algérie. Après la
destruction de tunnels utilisés jusque là par des contrebandiers, les services
de sécurité algériens ont constaté que ces tunnels ont été reconstruits avec
des systèmes de défense dont des mines antipersonnel. Depuis de vastes
opérations de ratissage menées par l'ANP ont été lancées dans ces régions
depuis quelques temps, la dernière en date remonte à vendredi dernier.
DES TUNNELS POUR ACHEMINER DES ARMES En fait, c'est la presse tunisienne qui rapporte l'information, citant des sources sécuritaires algériennes et tunisiennes. Le ratissage de ces tunnels pourrait prendre plusieurs jours. Au mois de févier dernier, déjà, ces tunnels avaient été repérés, et immédiatement détruits. Ils ont été, selon certaines sources, construits par des terroristes palestiniens affiliés à Al Qaida. Les services de sécurité algériens avaient les premiers ?'flairés» cette astuce des groupes terroristes d'Al qaida, lorsque ces groupes s'évaporaient au mont Chaambi après des accrochages avec l'armée tunisienne, ou après avoir commis leurs forfaits dans la région. Ils arrivaient ainsi à échapper à chaque fois à l'armée tunisienne. Le journal tunisien rapportait également durant le même mois de février 2014, que ?' c'est grâce à l'armée algérienne que ces tunnels creusés par des djihadistes palestiniens ont été découverts». Le même journal tunisien rapporte également que ?'la réalisation de ces tunnels a été planifiée par un pays du Golfe pour l'installation au niveau des frontières algéro-tunisiennes d'un camp d'entraînement pour les terroristes de retour de Syrie». En juin dernier, par ailleurs, les forces combinées de l'ANP avaient déjà détruit 60 tunnels qu'utilisaient les terroristes d'Al Qaida pour s'introduire en Algérie à partir de la Tunisie. L'arrivée massive de djihadistes en provenance de la Syrie, en particulier des maghrébins et des palestiniens, a provoqué un véritable branle bas de combat en Algérie et en Tunisie, en butte depuis deux années aux attentats terroristes et qui n'arrive pas à déloger un nombre important de terroristes d'Al qaida au Maghreb islamique (Aqmi), solidement implanté au djebel Chaambi et dans la région de Kasserine. Face à ce danger, l'Algérie avait, outre le quadrillage des zones frontalières par des brigades de Grades frontières de la gendarmerie nationale (GGF), décidé de déployer tout le long du tracé frontalier avec la Tunisie et la Libye 14.000 soldats, alors que la Tunisie a déployé de son côté 6.000 soldats ayant rejoint ceux algériens pour sécuriser les frontières entre les deux pays. Vaste opération antiterroriste décidée en juin dernier, elle doit se concentrer sur la ville tunisienne de Kasserine pour la sécuriser et rendre étanche les frontières algériennes près d'El Oued et Tébessa, principales zones de passages des terroristes et contrebandiers. |
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