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Les habitants des chalets de la cité d'El Gammas sont dans tous leurs
états. Ils ne sont «pas du tout satisfaits» des travaux d'aménagement entrepris
dans la cité et ce, en préparation des constructions en dur des maisons, à la
place des chalets, une fois ces derniers démolis et éradiqués. Les habitants ne
sont satisfaits ni de l'allure des travaux ni de leur qualité. En effet et
selon le président de l'association des chalets d'El Gammas, Boukhlia Smain, au
début du mois de janvier, de l'année en cours, une entreprise publique a été désignée,
selon un marché de gré à gré, pour la réalisation des travaux d'assainissement
et d'aménagement des accès et routes, car la cité n'en est pas pourvue, mais
les travaux patinent, dans cette cité réputée être la plus populeuse de la
wilaya, avec plus de 2.500 familles, vivant dans des conditions difficiles et
dans une anarchie sans nom. Selon notre interlocuteur, «les travaux en
question, après avoir démarré en trombe, ont, subitement, ralenti presque tout
de suite après, et le chantier se trouve, actuellement, carrément à l'arrêt !».
A telle enseigne qu'on ne compte que 50 travailleurs qui s'activent ou qui font
semblant, car le résultat ne mérite pas d'être relevé, dira-t-il. «Les choses
font plutôt du surplace et de ce fait, les habitants ont très vite déchanté et
pensent que cette opération et politique d'éradication des chalets amiantés et
leur remplacement par des logements en dur, «n'est que de la poudre aux yeux
pour nous berner et nous faire patienter, indéfiniment. Faisant fi des risques
de maladies graves que nous encourons et de nos réelles conditions de vie.
Sinon comment comprendre, le maintien des seuls 50 ouvriers sur les chantiers,
alors que le wali, lors de sa dernière visite, au mois d'avril, à la cité,
avait exigé de l'entrepreneur de les renforcer par pas moins de 450 autres
?!'», souligne notre interlocuteur.
Et de souligner encore, que, «pour nous, l'aménagement des accès et routes goudronnées est une priorité, en considération, qu'au jour d'aujourd'hui, nous avons toutes les difficultés du monde à faire évacuer des malades, dans de bonnes conditions, ainsi que nos morts qu'on fait sortir, difficilement, du quartier». En effet, insistera-t-il dans ce sens, «pour les faire sortir des maisons, nous sommes contraints de faire des gymnastiques inimaginables, à cause de l'étroitesse des rues non aménagées et des maisons collées les unes aux autres». Et notre interlocuteur d'ajouter, que «la situation a empiré depuis la venue de ladite entreprise, qui est chargée, aussi, de l'assainissement et qui a entamé ses travaux de création de regards, de bouches d'égout et avaloirs sans consultations des autres intervenants, ce qui n'a pas tardé à se traduire par des détériorations et éclatements de conduites d'eaux usées. Transformant, ainsi, des pans entiers de la cité en des petits marécages nauséabonds qui empestent l'atmosphère». En plus, notera-t-il, «l'éclairage public est des plus défaillants, particulièrement, dans les rues de la partie nord qui en souffrent le plus». Enfin, souligne notre interlocuteur, «la direction de l'Urbanisme, relancée sur ce sujet, nous a promis une réponse ferme, pour le début de la semaine prochaine», indiquera-t-il. |
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