Ni satisfait, ni mécontent, le Syndicat national autonome des professeurs de l'Enseignement secondaire et technique (Snapest) devra, attendre jusqu'à la fin du mois d'août pour avoir des réponses aux revendications exposées, hier, à la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, rencontrée dans le cadre d'une série de réunions programmées par la tutelle avec les différents partenaires sociaux.

Selon le coordinateur national, M. Meziane Meriane, contacté hier, le syndicat a revu avec la première responsable du ministère de l'Education, tous les points restés en suspens depuis le dernier PV, cosigné au mois de février dernier, entre la Fonction publique et le syndicat, tout en espérant une prise en compte des propositions émises par le Snapest.

Le coordinateur national a souligné que le syndicat attend, toujours, la concrétisation de plusieurs points dont « la classification des professeurs de l'Enseignement secondaire, l'intégration automatique après 10 ans et 20 ans d'ancienneté, sans conditions, comme professeur du Secondaire des professeurs techniques des lycées techniques (PTLT) ».

Ainsi, l'enseignant, qui a 10 ans d'ancienneté, doit être promu au grade de professeur principal et le professeur qui a 20 ans d'ancienneté au grade de professeur formateur.

Le syndicat estime que le statut des travailleurs de l'Education (décret n°08-315) « a été injuste à l'égard des professeurs de l'Enseignement technique qui n'ont pas bénéficié de la promotion dont ont bénéficié les professeurs du Secondaire. Il fera remarquer que même le statut général de la Fonction publique, promulgué le 15 juillet 2006, n'a pu les rétablir dans leurs droits».

Durant cette réunion, il était, également, question d'examiner le dossier de l'indemnité des enseignants du Sud et de régler leur problème de logement. Le syndicat a aussi proposé, à la ministre, de renforcer la formation du personnel de l'Education de façon cyclique et périodique, afin d'assurer une mise à niveau sur le plan des moyens technologiques intégrés dans l'enseignement. La médecine du Travail et le concours de recrutement des enseignants ont été les autres points abordés, lors de cette rencontre au cours de laquelle le Snapest a réitéré son appréhension concernant ce concours qui risque de léser plusieurs candidats comme cela a été le cas, en 2011, année, dira notre interlocuteur, marquée par ce qu'il qualifie d'«injustice dans le traitement de certains dossiers ».

Pour tous ces points, le ministère a donné rendez-vous au syndicat, le 25 et le 31 août pour présenter les solutions décidées par la tutelle. Une rendez-vous qui risque d'être décisif pour le Snapest.