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Des moments de
répit dans l'agression barbare d'Israël contre les populations palestiniennes
de l'enclave de Ghaza, ont été enregistrés, hier, lundi. Mais, même avec un
cessez-le-feu unilatéral de quelques heures, l'armée israélienne a tué plus de
10 personnes, dont une attaque, après l'entrée en vigueur de la trêve, portant
le bilan à plus de 1.850 morts et des milliers de blessés. Un triste bilan de
cette attaque qui a pris les allures d'un crime de guerre auquel la Communauté
internationale commence, avec bien du retard, à réagir.
Dimanche dans la soirée, les Etats-Unis, fidèles alliés et soutien d'Israël, ont qualifié de ?'honteux'' le bombardement d'une école de l'ONU, servant de refuge aux Palestiniens, dont des familles, faisant au moins 10 morts. Washington s'est dit ?'consterné'' par ce bombardement, alors que le SG de l'ONU, qui a, une nouvelle fois, montré son incapacité à gérer cette agression, a, seulement, condamné un acte ?'criminel'', sans aller plus loin, en convoquant d'urgence le conseil de sécurité de l'ONU. Un tollé général a, en fait, suivi le bombardement de cette école de l'UNRWA, ce qui a un peu plus servi la cause palestinienne, devant la barbarie de l'armée israélienne, qui a, encore, hier, lundi, visé des maisons dans la bande de Ghaza, avec plusieurs raids aériens, juste avant le début de la trêve de 7 heures. A Paris, Laurent Fabius, chef de la diplomatie française, a estimé que le droit «total» d'Israël à la sécurité «ne justifie pas le «massacre» de civils à Gaza. «La tradition d'amitié entre Israël et la France est ancienne et le droit d'Israël à la sécurité est total mais ce droit ne justifie pas qu'on tue des enfants et qu'on massacre des civils», a indiqué le ministre. «Combien de morts faudra-t-il encore pour que s'arrête ce qu'il faut bien appeler le carnage de Gaza ?», a dénoncé M. Fabius dans sa déclaration. Pour autant, sur le terrain, la situation reste inchangée. Le président français François Hollande a, lui aussi, appelé à «agir» pour mettre fin aux «massacres», à Gaza. En marge d'une cérémonie à Liège (est) pour commémorer la Première Guerre mondiale, le président français a déclaré : «quand je vois ce qui se passe pour les Chrétiens d'Irak, les minorités en Syrie, les massacres, tous les jours. Ce qui se produit également comme massacres à Gaza. Vingt-six jours de conflit, nous devons agir». Lundi, 10 Palestiniens ont été tués dans des raids israéliens, dans la bande de Ghaza, selon les services de secours, portant le bilan à 1.822 morts palestiniens depuis le début de cette attaque, le 8 juillet dernier. Cinq personnes ont été tuées à Jabalya (nord), 3 dans les quartiers de Zeitun et Sheikh Radwan, à Ghaza, 1 à Nuseirat, dans le centre de Ghaza et 1 enfant à Rafah (sud), a précisé le chef des services de secours Achraf al-Qoudra. Depuis le 8 juillet, l'armée israélienne a procédé à 4.686 frappes dans la bande de Ghaza, rendant ses quartiers et ses boulevards en ruine, détruisant, aussi bien, les maisons, immeubles que les mosquées et les sièges de l'administration du gouvernement local, et même les écoles de l'ONU. TRAGEDIE HUMANITAIRE Rien n'a été épargné, selon les sites d'information palestiniens. De son côté, la résistance palestinienne a fait état de plusieurs dizaines de morts parmi les soldats israéliens, et des centaines de blessés. Officiellement, l'armée d'occupation a perdu 64 soldats, dans des combats, au sol, avec des groupes des brigades ?Ezzedine al Qassam', du Djihad islamique et des Moudjahidines. Pour la résistance palestinienne, le combat ne s'arrêtera que lorsque le dernier soldat israélien aura quitté la bande de Ghaza, et les exigences de Hamas satisfaites, dont la fin du blocus israélien qui date de 2006 de l'enclave et l'ouverture du terminal frontalier de Rafah, outre la libération des prisonniers palestiniens. Des conditions que les puissances occidentales veulent ignorer, en exigeant le désarmement des combattants palestiniens proches de Hamas. Par ailleurs, de l'aveu même du ministre britannique des Affaires étrangères, une «catastrophe sanitaire, de grande ampleur» est en train de se produire dans la bande de Ghaza. Un aveu partagé par l'ONU pour qui les 1,8 million d'habitants sont pris au piège des combats sur un tout petit territoire. La situation à Ghaza est devenue «intolérable» pour la population civile, a reconnu le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond. L'Union européenne, la Russie et la Chine ont exigé l'arrêt des bombardements israéliens contre les civils palestiniens et l'ouverture d'un processus de discussions ouvrant la voie à un règlement du conflit, dont la fin du blocus de la bande de Ghaza, et sa reconstruction. Ce que l'entité sioniste refuse, avertissant, hier, lundi, que l'opération militaire contre les Ghazaouis se poursuivra, ce qui a provoqué la réaction de l'ONU qui a exigé que ?'cette folie doit cesser», selon son secrétaire général. Les médecins déployés dans les hôpitaux de Ghaza par l'ONG ?Medical Aid for Palestinians' (MAP), parlent, eux, de « tragédie humanitaire ». « L'ampleur et la magnitude du carnage excèdent de loin la capacité du système de santé », selon un médecin bénévole, arrivé à Ghaza depuis Beyrouth. |
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