Graduellement, au fil des jours, un sensible engouement d'aoûtiens a
commencé à se manifester dans la daïra côtière d'Aïn El Turck, depuis la fin de
la semaine dernière. La grande majorité des familles, en quête d'un bref séjour
sur cette côte, a, Ramadhan oblige, été dans l'obligation de choisir cette
période de l'année. Les estivants ne se bousculent, cependant, pas aux portes
des établissements hôteliers et autres résidences et appartements meublés et
ce, en raison, probablement, des tarifs exorbitants, à l'extrême, qui ont,
notons-le, atteint allègrement, chez certains, les 35 millions de centimes pour
une location d'un mois et à 1 million de centimes pour la nuitée. Selon les
témoignages concordants de nombreux clients, les prestations et les commodités
ne s'alignent, forcément, pas avec ces tarifs, qui donnent le tournis. « Il est
temps que les inspecteurs du Tourisme se penchent sur ce malheureux état de
fait, en procédant à des contrôles rigoureux, dans ce secteur névralgique où
l'anarchie et les transgressions, aux normes élémentaires, prévalent en maîtres
», a déploré un Constantinois dépité, venu en famille, à Aïn El Turck pour un
séjour aoûtien. « Si ce n'était pas pour les enfants, je serais parti ailleurs,
pour les vacances » a renchéri notre interlocuteur.
Qualifiées, par les hôteliers installés dans cette daïra, de concurrence
déloyale, activant dans le circuit informel et de bénédiction par les familles
venues de différentes contrées du pays et au revenu, plus au moins, modeste,
les habitations ainsi que les appartements semi-meublés proposés par les
particuliers, sont, par contre, très sollicités, en ce début du mois d'août.
Les prix pratiqués sont, en effet, beaucoup moins chers et gravitent entre
25.000 et 40.000 dinars, en fonction des zones où sont situées ces locations.
Toujours est-il que ce sont les lieux-dits ?La Grande', ?L'Etoile', ?Bomo' la
localité de Bousfer-Plage et le site des Andalouses, qui enregistrent la plus
grande affluence d'aoûtiens, depuis le week-end dernier. Un certain nombre de familles,
demeurant dans la ville d'Oran et ses localités limitrophes, n'ayant pas loué
pour diverses raisons, notamment, financières, viennent s'installer presque
quotidiennement, pour la journée, sur l'une de ces plages. « Je préfère venir
tous les deux ou trois jours et débourser entre 600 et 800 DA pour les
solariums, que de m'acquitter d'une location de 30.000 DA, au moins. En plus,
car il ne faut pas tenter de cacher le soleil avec le tamis, s'acquitter aussi
et obligatoirement des droits d'accès à la plage », a commenté un responsable
de famille, domicilié dans le quartier Plateau St Michel, avant d'ajouter « sur
pratiquement toute la côte, les exploitants des solariums, des individus avec
lesquels il n'est pas conseillé de se frotter, vous interdissent d'utiliser
votre propre équipement de plage». Des déclarations presque similaires ont été
formulées, à ce sujet, par d'autres interlocuteurs. Il importe de signaler,
dans un autre registre, le déploiement des forces de police et de la
Gendarmerie nationale sur les plages de cette daïra et ce, depuis l'ouverture
de la saison estivale, pour assurer la sécurité des estivants. Des postes de
Police et de la Gendarmerie, de même que ceux de la Protection civile, ont été,
pour ce besoin, ouverts, afin de veiller en permanence et être prêts à toute
éventuelle intervention. Notons encore que selon les statistiques de la
Protection civile prés de 7 millions d'estivants ont été enregistrés au cours
de la période d'avant le mois de Ramadhan, qui a connu, plutôt, une certaine
affluence nocturne.