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En période estivale, on constate une baisse sensible des dons du sang.
Or, dans les hôpitaux et les cliniques, la consommation en produits sanguins ne
faiblit pas. Pour les malades et leurs parents, le calvaire n'est pas prêt de
s'arrêter. Cette situation s'est accentuée, durant le mois de Ramadhan.
Certains pensent que le don de sang peut nuire à leur santé, en période de
jeûne, ce qui est faux. Pour encourager les Oranais à donner un peu de sang,
des collectes mobiles ont été organisées sur les places publiques et un peu
partout. Malgré les campagnes de sensibilisation, il faut dire que les donneurs
se font, de plus en plus, rares. La majorité d'entre eux le font parce qu'ils ont
un membre de la famille qui a besoin de sang.
Les donneurs réguliers ne représentent qu'un faible pourcentage du nombre global des donneurs recensés par le CTS. Selon un médecin « le don de sang n'est pas encore ancré dans les mœurs des citoyens, alors que tous pourraient, un jour ou l'autre, en avoir besoin. La réticence de la majorité de la population réside dans la peur de contracter le virus du sida ou de l'hépatite ». « Les campagnes de sensibilisation doivent se faire, de manière permanente», afin d'«ancrer », au sein de la société, la culture du don du sang, car certaines personnes ont de fausses idées sur le don de sang, alors que toutes pourraient, un jour ou l'autre, en avoir besoin. On ne peut, à ce jour, admettre de se délester de quelques millilitres une ou deux fois l'an, comme si le fait de s'y prêter mettrait le corps à mal. C'est un geste vital. Les accidentés de la route, les patients souffrant de maladies graves (leucémie, cancer...), les hémophiles, les nourrissons qui naissent avec un sang incompatible sont, directement, concernés par ce geste humanitaire . Les craintes des potentiels donneurs d'être infectés sont infondées, car toutes les mesures de sécurité sont prises et qu'aucun détail n'est laissé au hasard ». Il a ajouté qu'outre la sensation du devoir accompli, après l'acte consistant à donner un peu de son sang, les analyses sérologiques effectuées sur le sang du donneur permettent la détection d'éventuelles maladies chez celui-ci ». Le centre de transfusion sanguine du CHU d'Oran accueille des donneurs dans les conditions et les normes les plus strictes. Une fois les prélèvements de sang effectués, l'équipe s'apprête à séparer le sang et préparer les dérivés sanguins. Les contrôles et la recherche des virus HIV, hépatites B et C sont lancés au fur et à mesure. Ainsi, durant les cinq premiers mois de l'année en cours, plus de 200 donneurs porteurs de maladies graves et transmissibles telles l'hépatite B et C, le Sida et la tuberculose ont été dépistés, par les services du centre de transfusion sanguine de l'hôpital d'Oran. Le Sida et tuberculose viennent en tête de classement avec près de 160 cas. Les donneurs porteurs de ces maladies transmissibles et contagieuses ont été ensuite informés et sensibilisés sur leurs cas. La surveillance épidémiologique nationale des donneurs de sang a pour objectif de suivre la prévalence et l'incidence des infections transmissibles par le sang (VIH, VHC et VHB), de repérer les facteurs de risque et d'évaluer le risque résiduel de transmission de ces infections par transfusion. Un appel est lancé, aux âmes charitables, par le mouvement associatif et les centres de transfusion sanguine, pour donner un peu de leur sang et sauver des vies. |
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