La petite localité côtière de Cap Blanc sur le territoire de la commune
d'Aïn El-Kerma, dans la daïra de Boutlélis, vient de sortir de l'anonymat à la
faveur, malheureusement, d'une protesta citoyenne. En effet, mercredi
après-midi, des troubles sont venus subitement gâcher la tranquillité qui
prévaut d'habitude dans cette contrée côtière, située à cheval sur une zone
frontalière délimitant la daïra de Boutlélis à celle d'Aïn El-Turck. Les
manifestants, qui ont barré la route menant à la localité mitoyenne de Madagh,
ont exprimé ainsi leur ras-le-bol contre le déversement des eaux usées dans la
mer. Les manifestants en colère ont dénoncé la pollution de la mer dans cette
zone du littoral ouest, dont la pêche artisanale constitue le principal atout
économique pour la population de Cap Blanc. Il a fallu l'intervention des
forces de la Gendarmerie nationale pour calmer les esprits surchauffés à
l'extrême. «Nous exigeons tout simplement l'arrêt du massacre qui nous prive de
nourrir les bouches de nos enfants. Nous interpellons le wali pour attirer son
attention sur notre calvaire afin qu'il puisse prendre les dispositions qui
s'imposent», ont martelé en écho des pêcheurs et des exploitants de solariums
de cette localité. Notons que M. Oufroukh Hocine, chef de la daïra d'Aïn
El-Turck, qui assure actuellement l'intérim à la tête de la daïra de Boutlélis,
s'est déplacé sur les lieux pour s'enquérir de la situation.
Il a, par la suite, reçu les représentants des familles mécontentes et a
promis de prendre des mesures nécessaires à même de résoudre cet épineux
problème, qui est à l'origine de multiples contraintes et autres désagréments
rencontrés par la population, d'une part, et de la dégradation de
l'environnement, d'autre part.