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Meziane Meriane, coordinateur du Syndicat
national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique
(Snapest), n'a pas écarté la reprise des mouvements de contestations à la
prochaine rentrée scolaire, si jamais le gouvernement de Sellal ne revoit pas sa
copie concernant la prime de zone (Sud).
Meziane Meriane a qualifié cette décision «d'aberrante», affirmant que la prise d'une telle décision risque de mettre de l'huile sur le feu et incitera les syndicats à entamer des grèves pour faire prévaloir le droit des enseignants. Le syndicaliste a affirmé que ce n'est pas une petite prime calculée sur le nouveau salaire de base qui va créer un déséquilibre financier, mais c'est les salaires « astronomiques des cadres » qui peuvent influer considérablement sur les équilibres financiers. Le coordinateur du Snapest a ainsi répondu au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui avait déclaré que la révision de la prime de zone pour les personnels de la Fonction publique n'était pas à l'ordre du jour du fait de son incidence financière influant sur les équilibres financiers de l'Etat et générant des dysfonctionnements dans le régime des salaires et celui indemnitaire du secteur public. Notre interlocuteur insiste en affirmant qu'il faut demander aux cadres ayant des salaires faramineux « de serrer la ceinture » et non pas aux fonctionnaires qui trouvent du mal à boucler le mois. Le coordinateur du Snapest dit ne pas comprendre pourquoi le gouvernement refuse de revaloriser la prime de zone en la calculant sur l'actuel salaire de base et avec un effet rétroactif de l'année 2008. « Pourquoi, ces primes sont toujours calculées sur la base des anciens SNMG, datant de 1989, alors que l'IRG est calculé en fonction des nouveaux salaires de base ? » Il précise : «Nous n'avons pas demandé une augmentation de la prime mais une application d'un ajustement». Le coordinateur a indiqué que le Snapest prévoit de contacter d'autres syndicats du secteur pour étudier tous les recours possibles afin d'appeler le gouvernement à revoir sa copie sur cette question. A noter, par ailleurs, que le ministère de l'Education nationale devra rendre des réponses à partir de la mi-août sur les dossiers qui sont restés en suspens. C'est la suite logique des rencontres récemment tenues, et au cours desquelles les syndicats du secteur avaient exposé et débattu leurs plateformes de revendications socioprofessionnelles, devant la ministre, Nouria Benghebrit. Meziane Meriane a indiqué que son syndicat veut un calendrier de mise en œuvre des points en suspens, et non pas des promesses. « Certes, il y a des dossiers qui prennent un peu de temps, mais on veut un calendrier bien précis », a-t-il déclaré, en précisant : « On n'est pas du tout prêts à revenir en arrière sur nos acquis sociaux ». Le chargé de la communication de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), Messaoud Amraoui, a affirmé, quant à lui, que son syndicat sera reçu le 20 août par le département de Benghebrit, en guise de réponses aux revendications débattues jeudi passé. « On ne peut parler de satisfaction qu'en fonction des réponses », a-t-il déclaré. Les syndicats du secteur attendent du concret, des réponses et un calendrier de concrétisation pour l'intégration dans les nouveaux grades, le dossier des enseignants en fin de carrière ainsi que les dysfonctionnements contenus dans les statuts. |
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