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Tout le monde s'y met à Oran. On dénombre plus de 700 magasins
spécialisés dans la vente de gâteaux traditionnels, ceci sans compter ceux qui
travaillent au noir, généralement chez eux, et à la commande. Il y a même
certains magasins qui ne travaillent que pendant les périodes de fête. Pour
certains, le créneau est porteur. Pour d'autres, c'est un moyen d'arrondir les
fins de mois difficiles.
Ainsi, au moment où certaines mères de famille respectent encore les traditions et s'attellent, à l'approche de l'Aïd, à confectionner elles-mêmes les gâteaux, d'autres préfèrent carrément en acheter. Certaines familles font encore les gâteaux de l'Aïd, mais uniquement par économie, car cela revient beaucoup moins cher. Néanmoins, acheter les gâteaux est la solution facile pour les femmes qui travaillent et qui n'ont pas le temps. Ainsi, durant les dix derniers jours de ce mois sacré, de plus en plus de femmes se tournent vers les «professionnelles» du rouleau pour passer commande des gâteaux de l'Aïd. Concernant les tarifs appliqués, leur constante augmentation est en adéquation avec le marché, notamment la hausse des produits de base. Les prix affichés, par pièce, illustrent cet état de fait. Une pièce est cédée entre 45 et 50 DA et même jusqu'à 80 DA pour certains gâteaux, notamment ceux à base d'amandes, de noisettes ou autres fruits secs «exotiques», soit entre 1.400 et 2.000 DA le kilo et 750 à 800 DA le kilo pour les gâteaux aux cacahuètes. Avec la hausse des prix des ingrédients, le prix de revient des gâteaux de l'Aïd s'avère cher, cette année. Les différents établissements de commerce semblent s'être donné le mot pour garnir leurs étalages d'arômes, d'eau de fleur, de levure, de sucre glace, de graines de sésame, de flacons de miel et une diversité d'autres ingrédients nécessaires pour la préparation des gâteaux. Chez un épicier de quartier, le kilo de cacahuètes est proposé à 380 dinars. Les amandes sont cédées à 900 DA le kilo, tandis que celles émondées sont proposées à 1.000 DA, voire 1.400 DA dans certains quartiers. Les noix sont proposées à 1.800 DA le kilo et 1.600 DA pour ceux de qualité inférieure. Parmi tous ces ingrédients, aux couleurs et aux senteurs exotiques, se trouvait une graine oléagineuse de qualité qui sert aujourd'hui à donner un plus à nos gâteaux traditionnels. Il s'agit de la pistache. Jadis peu utilisée car d'importation, aujourd'hui elle est proposée à 2.500 DA le kilo. Par ailleurs, au boulevard Mascara, à M'dina J'dida, où de nombreux magasins proposent justement les produits bruts et ingrédients divers servant à confectionner les gâteaux, les senteurs et effluves se dégagent de partout. Ainsi, les magasins des fruits secs enregistrent une grande affluence des clients pour acquérir ces produits, conditionnés ou en vrac. Là aussi, l'on remarque que les prix sont assez élevés. |
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