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Les Assises nationales de l'Education nationale débuteront, aujourd'hui, à Kouba. Une halte pour évaluer la réforme introduite dans le secteur, depuis 10 ans. Et peser les points forts et les points faibles, afin de trouver un remède palliatif à certaines défaillances et autres dysfonctionnements. Pour gagner les défis de la qualité qui fait encore défaut, les syndicalistes insistent sur la nécessité de former, correctement, les enseignants avant leur recrutement dans les établissements scolaires. Le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane a regretté le fait qu'on continue à recruter des enseignants, sans tenir compte des capacités des postulants, des points de vue psychologique et pédagogique. Il a évoqué la nécessité de placer cette question parmi les priorités, lors des ces Assises, sachant qu'on prévoit le recrutement de plus de 23.000 nouveaux enseignants, dans le secteur, pour cette rentrée scolaire. M. Meriane, qui a regretté la disparation des écoles qui formaient les enseignants, a souligné que « l'enseignement est un métier et non pas un simple titre ou un diplôme». Toujours pour améliorer la qualité de l'enseignement, le Snapest recommande la revalorisation des coefficients des matières dites essentielles. M. Meriane a estimé qu'il est nécessaire d'inciter les élèves à travailler plus, dans les filières scientifiques et dans les matières dites essentielles, telles les Mathématiques, la Physique et les Sciences naturelles. Et ce, pour ne pas se contenter d'avoir de bonnes moyennes dans les matières dites secondaires. Le porte-parole du Snapest revient sur la nécessité de revoir la copie concernant le volume horaire qui devrait être en adéquation avec le programme de l'année scolaire. Cette révision est importante, selon M. Meziane, pour éviter la détermination du seuil à réviser pour l'examen du baccalauréat qui s'impose, chaque année. Le porte-parole de l'Unpef, Messaoud Amraoui, abonde dans le même sens, en évoquant la nécessité de revoir les horaires d'enseignement, en adéquation avec le programme, spécialement dans les wilayas du sud du pays. Son syndicat préconise un enseignement dans la matinée seulement, de 7h du matin à midi, dans cette région du pays. M. Amraoui propose, en outre, la réintroduction de « la fiche de synthèse » qui sera prise en compte, lors de l'examen du bac, et ce, pour encourager l'élève à travailler, durant toute l'année scolaire précédant l'examen du bac, et éviter ainsi l'absentéisme chez les élèves. Un absentéisme qui serait très important durant le troisième trimestre de l'année. Par ailleurs, le syndicat met l'accent sur la nécessité de régler le problème de la surcharge des classes. «Il faut qu'on arrive à avoir des classes de 21 à 30 élèves, dans l'ensemble des paliers, à travers l'ensemble du territoire national», explique Messaoud Amraoui. Ces assises, attendues par la famille de l'Education, permettront, aux syndicats, d'évoquer, également, les problèmes socioprofessionnels de la corporation, notamment les dossiers en suspens. Les syndicalistes insistent sur la nécessité de prendre en compte leurs propositions car, en fin compte, le dernier mot devrait revenir aux spécialistes et notamment ceux qui activent sur le terrain, pour ne pas tomber dans les mêmes erreurs commises par le passé. Meziane Meriane a souligné que les objectifs assignés aux réformes du secteur, engagées depuis 2003, ont été en déphasage total avec l'environnement éducatif, d'où la nécessité d'impliquer, davantage, les enseignants dans l'évaluation et la correction des réformes engagées. |
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