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Les représentants des autorités maliennes et des pays du Sahel ainsi que
les groupes rebelles, ayant amorcé hier, à Alger, le dialogue inter-malien, ont
été tous unanimes à affirmer qu'il y a une réelle volonté d'aller vers un
accord de paix durable.
Tout en regrettant «la violation du cessez-le-feu» durant le mois de mai dernier, et l'enregistrement de certains incidents durant la semaine passé au nord du Mali, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s'est montré tout de même optimiste. «L'heure est désormais à l'apaisement et non pas à l'escalade», a-t-il souligné auprès des chefs de délégations présents hier à l'ouverture des pourparlers inter-maliens. Le ministre des Affaires étrangères algérien a précisé que la libération d'un grand nombre de prisonniers au Mali et l'amorce depuis hier du dialogue est une bonne voie pour la construction de la confiance entre toutes les parties prenantes du conflit. Le chef de la mission des Nations unies au Mali, Albert Gérard Koenders, participant à cette 5ème rencontre de soutien au dialogue inter-malien, abonde dans le même sens, en affirmant qu'il y a une volonté collective pour se parler et pour une paix définitive. Et de s'engager en affirmant que l'ONU est là conformément à la résolution 21/64 pour faire avancer la paix au Mali. Tout en saluant les initiatives de l'Algérie, le représentant des Nations unies a exprimé la disposition de son organisation à travailler avec l'ensemble des organisations internationales, avec les pays du Sahel et avec l'Algérie pour arriver à instaurer une paix durable au Mali et dans toute la région. Il a affirmé qu'au moment même où le dialogue inter-malien a commencé, l'ONU réunit un comité mixte technique de sécurité qui évoque la question principale de «cessez-le-feu». «Tout le monde doit respecter le cessez-le-feu, il n'y a pas d'autres alternatives». Le secrétaire général de l'Organisation de coopération islamique, Iyad Amine Madani, a exprimé pour sa part le soutien de son organisation à toutes les actions favorisant le dialogue et la réconciliation entre les parties. Il va plus loin en exprimant la disposition de son organisation pour l'étape d'après la réconciliation, c'est-à-dire un soutien et un appui pour la reconstruction des infrastructures de base au Mali, et pour toute demande visant l'amélioration des conditions de vie du Malien. Le ministre des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a affirmé devant l'assistance que la partie malienne a renouvelé sa confiance dans l'Algérie pour mener à bien cette phase de dialogue et à l'encourager à poursuivre l'effort de transparence et de coordination qu'elle a engagé avec des partenaires. Il a également affirmé que la partie malienne a réitéré sa pleine disponibilité à œuvrer de bonne foi avec les mouvements du Nord, à la recherche d'une solution globale et définitive à cette crise. Il a rappelé qu'il y a des lignes rouges à ne pas franchir, à savoir l'intégrité territoriale du Mali, l'unité du peuple malien et la souveraineté du Mali. M. Diop a salué les efforts des autorités algériennes et les efforts personnels du président Bouteflika. Il a également salué les efforts consentis par l'ONU, l'UA, l'UE et la Cédéao. |
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