Les loges de
concierge, dans les établissements scolaires, et en particulier ceux situés au
centre-ville et dans les quartiers résidentiels, continuent d'attiser toutes
les convoitises. Le Syndicat national des corps communs et des ouvriers
professionnels de l'Education nationale sort de sa réserve pour dénoncer le
«détournement des logements d'astreinte destinés aux concierges, au profit de
cadres et autres employés de l'Académie». L'organisation syndicale menace, dans
un communiqué de reprendre le chemin de la contestation, en organisant des
sit-in cycliques pour protester contre les «détournements des loges de
concierge et les atteintes aux libertés syndicales». La spécificité du
communiqué de cette organisation syndicale est qu'elle ne s'attarde pas sur des
généralités, mais énumère, au cas par cas, les détournements des loges de
concierge. Les syndicalistes citent plusieurs exemples de squat de ces
logements d'astreinte. Ils osent, même, citer des noms de cadres qui ont
accaparé ces logements de fonction. «Alors que les concierges de plusieurs
écoles exercent, sans logement, d'astreinte, des cadres de l'Académie et
parfois des retraités occupent, illégalement, des loges situées dans les
collèges et les lycées de la ville et de sa périphérie. Un ex cadre de
l'Académie sorti en retraité, il y a 14 ans, continue à occuper un logement de
fonction. Un autre dispose d'un logement affecté par la wilaya, mais occupe,
simultanément, une deuxième résidence, dans un collège. Un autre cadre, muté il
y a 6 ans, à une autre wilaya, bénéficie de 2 logements d'astreinte», regrette
un syndicaliste. Le SNCCOPEN sollicite la ministre de l'Education nationale
pour relancer les procédures d'expulsion des logements de fonction occupés,
illégalement, par des cadres et des retraités qui disposent de logements
privés.