La caisse
nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS) multiplie
ses actions de prévention des accidents de travail(AT) et maladies
professionnelles (MT). Ainsi, après les campagnes de sensibilisation en milieu
professionnel sur les risques électriques en 2013, et les risques chimiques en
2014, la direction de la prévention des risques professionnels (direction
générale de la CNAS), mobilise tous services de prévention des AT/MP, implantés
à travers l'ensemble des 48 agences du pays, pour inciter les entreprises à
risques, exerçant dans différentes branches d'activités professionnelles,
notamment celles du bâtiment et des travaux publics, industries chimiques,
industries de la métallurgie, industries des textiles, activités du groupe
interprofessionnel, industries des pierres et terres à feu?, à concentrer leurs
efforts sur l'évaluation des risques professionnels (AT/MP), une étape initiale
de toute démarche de prévention pour assurer la sécurité et protéger la santé
de ses salariés. «Cette priorité fait l'objet d'un plan national d'actions
déployé, en collaboration avec l'institut national de prévention des risques
professionnels, dans toutes les wilayas de façon simultanée. L'évaluation des
risques professionnels constitue une étape cruciale de la démarche de
prévention. Elle en est le point de départ. L'identification, l'analyse et le
classement des risques permettent de définir les actions de prévention les plus
appropriées, couvrant les dimensions techniques, humaines et
organisationnelles. Dans chaque wilaya, nous avons ciblé les entreprises pour
établir une évaluation de leurs risques. Les accidents du travail et les
maladies professionnelles ont un coût humain et financier. Leur prévention est
un investissement qui bénéficie aux salariés et à la société, a expliqué un
cadre de la CNAS. Considérée par tous les spécialistes comme le maillon faible
dans nombre de grandes entreprises qui ne mettent que rarement sur pied des
programmes de prévention efficaces, propres à réduire la fréquence et la
gravité des accidents et des maladies, pourtant la prévention peut réduire les
coûts à la charge des employeurs et la CNAS. Les coûts des programmes de
prévention sont plus que rattrapés par la réduction des coûts directs et
indirects des lésions professionnelles. Ces derniers s'expriment en arrêts de
travail, absentéisme et perte de production qui peuvent dépasser largement
l'importance des coûts de la réparation. Certaines employeurs ne se soucient
guère de la santé et du bien-être de leur personnel. « La CNAS veut
sensibiliser mieux les employeurs et tous les acteurs de prévention des
entreprises et établissements à la l'évaluation des risques qui porte sur la
conception des lieux, les aménagements et réaménagements, sur les installations
et les équipements de travail, sur les substances et préparations chimiques et
sur les situations de travail. Les situations de travail doivent être
clairement définies, car elles permettent d'être au plus près de l'activité
réelle des salariés. Elles tiennent compte à la fois du lieu, du poste
(activité) et du degré d'autonomie du salarié à ce poste. L'employeur doit,
compte tenu de la nature des activités de l'établissement, évaluer les risques
pour la sécurité et la santé des travailleurs, y compris dans le choix des
procédés de fabrication, des équipements du travail, des substances ou
préparations chimiques, dans l'aménagement ou le réaménagement des lieux de
travail ou des installations et dans la définition des postes de travail, à la
suite de cette évaluation et en tant que de besoin, les actions de prévention
ainsi que les méthodes de travail et de production mises en œuvre par
l'employeur doivent garantir un meilleur niveau de protection de la sécurité et
de la santé des travailleurs et être intégrées dans l'ensemble des activités de
l'établissement et à tous les niveaux de l'encadrement. Cette évaluation
comporte un inventaire des risques identifiés dans chaque unité de travail de
l'entreprise ou de l'établissement. Elle ne constitue pas une fin en soi. Elle
ne sert à rien si elle n'est pas suivie d'actions de prévention dans
l'entreprise. C'est un préalable à la définition des actions de prévention
fondées sur la connaissance des risques auxquels sont exposés les travailleurs
», a ajouté notre source qui précise que des conventions d'études « EVRP »
lient la CNAS à l'INPRP et l'OPREBATPH, dans le but de réduire le nombre
d'accidents et maladies professionnelles aux entreprises sélectionnées par la
CNAS. Dans la wilaya de Tlemcen, des études « EVRP » ont été réalisées dans les
entreprises d'ALZINC (Ghazaouet), CERTAF (Maghnia), STARR (Tlemcen).