
Si les trottoirs
constituent un élément de liaison essentiel des réseaux piétonniers car ils
permettent d'isoler le piéton des dangers de la circulation routière, ils
doivent être adaptés par contre aux ressources de mobilité de tous et garantir
une continuité de cheminement. Les travaux engagés récemment par la
municipalité de Chlef pour revêtir les zones piétonnes d'asphalte au lieu et
place de carrelage ne font pas l'unanimité auprès de nombreux citoyens que nous
avons rencontrés. A l'image de ce retraité des Travaux publics qui dit « ne pas
comprendre la décision des autorités locales de préférer le bitume au carrelage
». A cela notre interlocuteur fera remarquer que compte tenu du climat
spécifique de la ville de Chlef qui se distingue par des températures élevées,
dépassant quelques fois les 45° à l'ombre notamment au cours de l'été, le
bitumage des trottoirs n'est pas approprié du fait que l'asphalte devient
gluant avec la chaleur et les semelles des piétons s'y collent rapidement ».
Pour y remédier, notre interlocuteur dira que « l'APC doit constamment arroser
les zones piétonnes pour refroidir le goudron et éviter des désagréments aux
piétons ». Il faut dire que le choix du bitume répond tout d'abord à une
question économique. En effet, il est devenu très fréquent que des travaux
d'enfouissement de réseaux électriques, de gaz ou d'AEP soient engagés quelque
temps après la pose de carrelage qui revient très cher aux collectivités
locales. Cependant devant ces deux contraintes diamétralement opposées, il
revient aux services techniques de la commune de choisir la solution la plus
appropriée.