C'est apparemment le clash qui s'est produit la semaine dernière entre le
bureau syndical UGTA de l'APC de Constantine et sa tutelle syndicale, l'Union
locale Centre. Et cela à la suite d'une décision de dissolution du bureau de la
section syndicale de l'APC prise le 26 juin dernier par le secrétaire général
de l'Union locale et communiquée en cours de semaine aux membres de ce bureau.
Dans ce document dont nous détenons une copie, le responsable de la tutelle
syndicale s'est référé explicitement à une réunion qu'il a tenue la journée
d'avant, le 25 juin, avec les membres du conseil syndical UGTA de l'APC qui lui
avaient demandé de dissoudre la section syndicale. « Et l'Union locale n'a fait
que répondre au vœu des membres du conseil syndical en décidant aussi de
convoquer prochainement une réunion de ce conseil pour désigner un nouveau
bureau de la section », affirme le SG de l'Union locale Centre dans le
dispositif de la décision en question. Et comme il fallait s'y attendre, la
décision de dissolution a soulevé un tollé parmi les membres du bureau de la
section visés lesquels se sont empressés d'introduire un recours en annulation
auprès du président de la commission de préparation du congrès de l'union de
wilaya. Dans leur lettre de recours, dont nous détenons également une copie,
les membres du bureau de la section syndicale UGTA de la mairie ont rejeté,
dans le fond et dans la forme, la décision de leur tutelle syndicale en
avançant plusieurs raisons pour cela, dont la principale, disent-ils, est la
nullité de la réunion du 25 juin du conseil syndical avec le secrétaire général
de l'Union locale « parce que le quorum réglementaire n'avait pas été atteint.
», selon les plaignants. Ces derniers ont protesté en affirmant que « c'est un
coup monté par une minorité de membres du conseil syndical qui veulent assouvir
des ambitions personnelles ». C'est pourquoi, ils demandent l'annulation de la
décision de dissolution du bureau de la section syndicale en estimant que «
cette décision ne sert nullement les intérêts de la masse des travailleurs de
l'APC affiliés à leur syndicat. Elle profite plutôt à d'autres forces
syndicales », disent-ils, en faisant clairement allusion au syndical Snapap qui
est également implanté au sein des travailleurs de la municipalité de la
troisième plus grande ville du pays. Les requérants demandent la tenue d'une
assemblée générale des travailleurs, seul organe statutaire habilité à prendre
des décisions de cette nature. « Et si les travailleurs réunis en assemblée
générale décident de nous retirer leur confiance, on s'en ira », nous a déclaré
jeudi le secrétaire général de la section syndicale, M. Abdelouahab Zemmouri.
Sinon, a révélé notre interlocuteur, l'écrasante majorité des travailleurs de
la mairie affiliés à l'UGTA risque de se détourner de celle-ci pour aller
ailleurs ou créer leur propre organisation syndicale. Affaire à suivre.