Ramadhan oblige,
les plages du littoral ouest, qui grouillaient de monde quelques semaines
auparavant, se sont spontanément vidées. Hormis quelques grappes d'estivants
essaimées sur les plages du chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck, à Coralès,
Bomo et le site des Andalouses, entre autres, la majorité étaient tristement
désertes en ce premier week-end du mois sacré. Certains étaient venus
uniquement pour tuer le temps, l'intervalle d'un après-midi au bord de la mer.
Les uns en s'adonnant à la pêche à la ligne tandis que les autres, peu
nombreux, n'ont pas hésité à faire trempette et même s'offrir par la suite une
petite séance de bronzage. Toujours est-il qu'une ambiance particulière a
prévalu sur les plages en ce début de Ramadhan où les candidats à l'effort
étaient inscrits, en grande partie, aux abonnés absents. Un constat presque
similaire est relevé dans les établissements hôteliers et autres lieux de
villégiature jalonnant ce littoral. En effet, la plupart des gérants de ces
établissements ont mis en congé plus du trois quart de leur personnel et ce, en
raison de la rareté ou carrément de l'absence de la clientèle. Le seul point
positif pour ces hôteliers réside cependant dans le fait qu'un petit nombre de
familles, installées à l'étranger privilégient, par nostalgie vraisemblablement,
de passer le mois de carême dans cette daïra côtière. Pour leur séjour, ils
sollicitent les résidences notamment les appartements meublés. Cependant, la
demande demeure toujours très minime, en raison du nombre très restreint de ces
familles émigrées. «C'est un véritable manque à gagner et nous espérons
l'amortir avec l'affluence des aoûtiens, qui est attendue après les fêtes de
l'aïd», a commenté, avec une pointe de déception, le propriétaire d'une
résidence, sise dans la localité de Bouiseville. Des déclarations similaires
ont été formulées par d'autres gérants d'établissements hôteliers installés
dans ladite daïra. Cet état de fait n'a néanmoins pas empêché les gérants
desdits établissements à maintenir les mêmes tarifs, que ceux pratiqués en période
d'affluence estivale. A ce sujet, il est utile de signaler que les tarifs
exorbitants des établissements en question sont loin de rimer avec les
commodités d'accueil, cadre de vie et prestations de service, qui sont jugées
non conformes aux normes universelles et dénoncées à maintes reprises par la
clientèle. Signalons aussi dans ce contexte que la plupart des résidences
privées secondaires ont également été désertées par leurs occupants, qui ont
préféré passer le mois de jeûne dans leur lieu de domicile permanant. Du coup,
ce sont les familles riveraines, demeurant dans les différentes localités
côtières, qui créent l'ambiance dans cette daïra en attendant la fin du carême
et l'affluence aoûtienne.