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Plusieurs associations mozabites et comités de quartiers appellent à un
rassemblement de «colère», prévu aujourd'hui devant le siège de la wilaya, pour
«dénoncer les conditions sécuritaires» et les «atteintes flagrantes au droit
inaliénable à la vie».
« La société civile mozabite, sous l'égide des comités de quartiers et d'associations de jeunesse, annonce l'organisation d'un grand rassemblement de colère pacifique pour dénoncer les conditions sécuritaires et la mort en martyres de nouvelles personnes», affirment plusieurs associations de la société civile dans un communiqué. «Nous avons dépassé le seuil du supportable, la situation devient dangereuse et insupportable. C'est pour éviter le pire à nos enfants que nous appelons toute la nation à venir, dimanche 6 juillet à 8h30, devant le siège de la wilaya», ajoute la même source. Les organisateurs de la marche appellent les manifestants à «se réunir ensuite à la place du marché, à fermer tous les magasins et commerces, les ateliers et les usines, et de ne pas se déplacer avec des voitures ou de les stationner loin en cas de nécessité». Des rassemblements auront lieu au même moment, au niveau d'autres wilayas dont Oran, Béjaïa, Alger et Constantine, selon Khodir Babaz, député RND et membre de la Cellule de coordination et de suivi des événements de Ghardaïa. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est rendu le 14 juin dernier dans cette wilaya en proie à des violences communautaires. Dimanche dernier, premier jour du Ramadhan, la tension était montée d'un cran quand un étudiant de 19 ans a été tué à coups de pierres et de projectiles, dans le quartier de Bouhraoua au nord de la ville de Ghardaïa. Kara Omar Bakir, député sous la bannière du RND et membre du Conseil des notables ibadites de Ksar Ghardaïa, avait, en réaction à ce crime, adressé une correspondance sous le sceau de l'urgence au Premier ministre Abdelmalek Sellal, lui rappelant «l'urgence de concrétiser sur le terrain de la réalité» les décisions prises lors de sa visite le 14 juin dernier dans cette wilaya. Le parlementaire insiste surtout sur l'urgence pour «l'Etat algérien de remplir l'une de ses missions régaliennes, à savoir l'instauration de la paix et de la concorde civile dans la capitale du Mzab». Le parlementaire Kara Omar Bakir, tout en reconnaissant les efforts déployés par les autorités centrales et locales pour la protection des personnes et de leurs biens, insiste pour dire que c'est le «seul moyen de rétablir la sérénité dans cette wilaya tourmentée et permettre la reprise au plus tôt de l'activité économique et sociale». |
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